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Guatemala

Publié le mardi 24 avril 2007 (par Dominique)

Trois semaines en novembre 2006 pour découvrir le Guatemala.

Quatre mois de recul pour commencer à écrire sur ce pays après avoir re-visionné toutes mes photos et pris le temps de refaire en quelque sorte le voyage à l'envers.

C'est aussi le troisième pays d'Amérique latine que je découvre après le Pérou et le Mexique.

Avant tout terre rebelle ou les Mayas d'hier et d'aujourd'hui ont farouchement gardés leurs langues, leurs coutumes en opposant une résistance inébranlable aux différents envahisseurs. Elle ne peut laisser le voyageur indifférent.

Terre de contraste haute en couleurs, à la végétation somptueuse, aux anciennes cités noyées dans la jungle, elle est d'une beauté sauvage qui laisse son empreinte en vous pour longtemps.

La végétation tropicale
La végétation tropicale à Ceibal

Aujourd'hui, République du Guatemala, ce pays d'Amérique centrale d'une superficie de 108 889 km2, 20 fois plus petit que le Mexique est limité à l'ouest et au nord par le Mexique, à l'est par le Belize et la mer des Caraïbes (le golfe du Honduras), au sud-est par le Honduras et le Salvador, et au sud par l'océan Pacifique.

La conquête espagnole reste très présente.

En 1523, un des lieutenants d'Hernan Cortés, Pedro de Alvarado, surnommé Tonatiuh par les autochtones, pénétra au Guatemala, maya par excellence. Vaincre les mayas qui étaient déjà très divisés entre eux, et très affaiblis par leurs guerres intestines, fut très facile. Il fonda la première capitale coloniale du pays, Santiago el Mayor en 1527.

En 1542, les Espagnols créèrent la Audiencia y Capitanìa General de Guatemala (“Audience et Capitainerie générale du Guatemala”) qui dépendait de la vice-royauté du Mexique et comprenait 7 provinces : le Soconusco, le Chiapas, le Verapaz, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua et le Costa Rica.

Devenu le siège de l'Audience et Capitainerie générale du Guatemala en 1554, le Guatemala gouverna toute l'Amérique centrale, à l'exception de Panama. Les populations indiennes, qui vivaient de l'agriculture, restèrent isolées, alors qu'une riche aristocratie terrienne se constituait peu à peu.

Antigua, l'ancienne capitale, sous la menace des trois volcans Agua, Fuego et Aguatenango, fut détruite par un tremblement de terre en 1773, elle sera remplacée par une nouvelle capitale, moins exposée “Guatemala Cuidad”, fondée en 1776.

Antigua Arche Santa Catalina
Antigua l'Arche Santa Catalina

Si le Guatemala accède à l'indépendance, en 1821, il sera aussitôt incorporé à l'Empire Mexicain d'Iturbide, dont il se détache en 1823 pour former, le 1er juillet de la même année, une république fédérative indépendante portant le nom de Provincias Unidas del centro America (Provinces-Unies d'Amérique centrale, de 1823 à 1839) comprenant les États du Guatemala, du Honduras, du Nicaragua, du Salvador et de Costa Rica.

Des guerres éclatèrent entre les États de la fédération et les factions rivales. Le pays se disloque en 1839 pour former 5 nouveaux États indépendants : le Guatemala, le Salvador, le Honduras, le Nicaragua et le Costa Rica.

À partir de cette période le Guatemala connaitra une succession de dictatures militaires dont une période de guerre civile et de massacres autour des années 1950/60 qui a fait de très nombreuses victimes civiles dont le pays est aujourd'hui encore très marqué. Si vous tentez de questionner des villageois sur ce sujet, ils se referment comme des huitres en une fraction de seconde.

En 1996, l'élection du président Avaro Arzu semble avoir marqué le début d'une nouvelle ère. Malgré des pressions de l'armée, la paix a finalement été signée entre le gouvernement et les rebelles de l'UNGR (Unidad Revolucionaria Nacional Guatemalteca : l'Union révolutionnaire nationale guatémaltèque).


La Constitution du Guatemala date de 1985, mais elle a été modifiée le 17 novembre 1993.
Seuls cinq articles concernent la langue.

La nouvelle Constitution fait du Guatemala une nation “multi-ethnique, multi-culturelle, multi-lingue”. Certains articles de cette constitution font un peu plus de place officiellement aux différentes ethnies et à leurs spécificités :

Article 143
  1. La langue officielle du Guatemala est l'espagnol.

  2. Les langues vernaculaires font partie du patrimoine culturel de la nation.

Article 58
Il est reconnu aux personnes et aux communautés le droit à leur identité culturelle en accord avec leurs valeurs, leur langue et leurs coutumes.

Article 66
  1. Le Guatemala est constitué de divers groupes ethniques parmi lesquels figurent les groupes indigènes d'ascendance maya.

  2. L'État reconnait, respecte et promeut leurs formes de vie, leurs coutumes, leurs traditions, leurs formes d'organisation sociale, l'usage du costume indigène pour les hommes et les femmes, leur langue et leur dialecte.

Article 18
Diffusion de la Constitution
Dans l'année qui suivra son entrée en vigueur, la présente Constitution sera amplement diffusée dans les langues quiché, mam, cakchiquel et kekchi.

L'Accord sur l'identité et les droits des peuples indigènes (Acuerdo sobre identidad y Derechos de los Pueblos Indìgenas) du 31 mars 1995 est un des plus novateurs en matière de protection des langues autochtones. Si ces mesures étaient toutes mises en application, les autochtones du Guatemala obtiendraient une reconnaissance presque sans égal en Amérique latine.

Le gouvernement guatémaltèque devait créer une Commission d'officialisation des langues autochtones, composée de représentants des communautés linguistiques et de l'Academia de Lenguas Mayas (l'Académie des langues mayas) du Guatemala. Elle a présenté son premier rapport au gouvernement, le 23 mars 1998.


Il est impossible d'aborder vraiment ce pays sans en connaitre un tant soit peu son histoire. Elle transparait dans chaque regard, dans chaque pierre et fait toute l'authenticité de ce pays fascinant. Elle est présente partout, dans chaque personne quelque soit son âge.

Je n'ai pas rencontré cela au Pérou et encore moins au Mexique, beaucoup plus américanisé.

Cet exposé fait partie de mes notes prises avant de partir à la rencontre des terres mayas du Guatemala. Il est destiné à ceux qui chercheront à faire plus que visiter un pays, à ceux qui iront à la rencontre des gens. Ce qui n'est pas très facile dans la réalité.

Les guatémaltèques sont gentils, souriants, mais n'ouvrent pas très facilement, vraiment leur porte. Ils sont méfiants. L'histoire leur donne malheureusement raison.

Je trouve important de partager ces données qui permettent de mieux comprendre les réactions pour ceux qui s'y rendront et pour ceux qui n'irons pas d'avoir un regard différent sur ce pays particulier, trop souvent assimilé au Mexique dont il est si proche géographiquement.

Sa capitale actuelle “Guatemala Ciudad”, est une ville dangereuse, ou les embouteillages routiers sont épouvantables et la pollution horrible. Sa population actuelle dépasse les 2,3 millions d'habitants.

Beaucoup revendiquent leurs ascendants mayas. Ils en sont même très fiers et cela est assez récent. J'ai pu voir, mais jamais la possibilité de la photographier, une publicité sur les bus de Guatemala Ciudad où il était écrit “nous sommes fiers d'être mayas”. D'après les gens cette prise de conscience et ce positionnement sont très récents. Si la langue officielle à travers le pays est l'espagnol, tous ou presque parlent l'une des 33 langues mayas.

Le marché de Chichicastenango
Les mayas au marché de Chichicastenango

Le Guatemala actuel est divisé en 22 départements administratifs, dirigés chacun par un gouverneur nommé par le président.

Les différentes ethnies mayas, au nombre de 23, comme les Chujs, Kakchikes, Quichés, etc, vivent principalement dans les régions de montagne à l'ouest vers le chiapas mexicain dont ils sont très proches, et aussi dans le sud du pays ou le respect des anciennes traditions est très marqué.
Les habitants mayas de ces régions revendiquent actuellement la reconnaissance de quatre “peuples” dans le pays: les Mayas, les Incas, les Garìfunas et les Ladinos (Blancs ou Métis aux ancêtres espagnols). Ils demandent que chacun de ces peuples désigne des représentants au gouvernement, et la reconnaissance des langues mayas, au même titre que l'espagnol, comme langues nationales.

D'une région à l'autre le port des costumes traditionnels, y compris par les jeunes générations, le respect et la pratique des anciens rites religieux y compris dans les églises catholiques montrent la pérennité des traditions ancestrales. Tout cela est bien vivant dans la population actuelle. Encore plus vivant qu'au Mexique ou au Pérou sur l'ensemble du pays.

Rites mayas à la porte de l'église de Chichicastenango
Rites mayas à la porte de l'église de Chichicastenango

La lutte des Mayas pour leur liberté a été reconnue par la communauté internationale lors de l'attribution du Prix Nobel de la Paix, en 1992, à une Indienne maya quiché de 33 ans, Rigoberta Menchò . Elle n'a appris l'espagnol qu'à l'âge de 20 ans. Devenue la porte-parole des Indiens opprimés de son pays, elle a du s'exiler au Mexique en 1981 pour fuir la répression militaire. Depuis elle milite activement dans un groupe de défense des droits humains au Mexique, et s'efforce de faire pression sur son gouvernement en donnant de nombreuses conférences aux États-Unis et en Europe. Les affiches publicitaires dans le pays revendiquant la “fierté” d'être maya semble indiquer qu'elle a réussi.

Le nom du pays : “Guatemala” vient du mot nahuatl “Coactlmoctl-lan”, qui signifie “le pays de l'oiseau qui mange des serpents”.

La monnaie nationale du Guatemala est le “quetzal”, un magnifique oiseau sacré chez les Aztèques qui utilisaient les longues plumes de sa queue pour faire des objets de luxe. Oiseau proche, par son allure, des perruches et perroquets, il est malheureusement en voie de disparition au Guatemala.

Il mesure entre 25 et 35 cm pour un poids de 210g. Son bec, légèrement recourbé jaune orangé, son plumage ventral rouge vermillon, le reste vert émeraude, le quetzal est particulièrement difficile à repérer dans la végétation. Les mâles se reconnaissent à deux longues plumes dites “rectrices”, vertes, formant une traîne qui dépasse parfois un mètre de longueur, (deux à trois fois la taille de l'oiseau).
On le trouve principalement aujourd'hui, dans les forêts tropicales très denses en altitude au Costa Rica.
Une légende raconte que jadis, le Quetzal, fier et ambitieux, voulut devenir roi ! Il se para des plus belles plûmes qu'il prit aux autres oiseaux. Les prêtres Mayas les utilisaient pour orner leurs parures. D'ailleurs, “quetzalli”, dans leur langue, signifiait beau ! L'oiseau était alors sacré, ses plûmes avaient plus de valeur que l'or et le tuer était considéré comme un crime capital.

Aujourd'hui, les populations du Quetzal (Pharomachrus mocinno) s'effritent avec l'avancée de la déforestation. Il a quasiment disparu de ses forêts guatémaltèques.
Son royaume actuel est la cordillère de Talamanca à 3800 m d'altitude, aussi connue sous le nom de “Cerro de la muèrte” (pic de la mort).
Les quetzals se gavent de l'aquacatillo, fruit d'un avocatier de la famille du laurier, son met favori, qui constitue quatre vingt pour cent du repas d'un adulte. Le reste de son alimentation fait d'une multitude d'autres variétés de fruits, d'insectes, de divers invertébrés, de petits lézards, grenouilles, etc. En régurgitant les noyaux des fruits, le Quetzal ensemence et propage de nouvelles pousses qui participent à régénérer la forêt.
On le retrouve aussi stylisé dans les décors des tissus et broderies.

On ne fait pas du tourisme au Guatemala, on vit une expérience guatémaltèque.

C'est le pays qui vous apprivoise si vous vous laissez surprendre par la magie de la nature et de l'histoire.

Le lac Atitlan, au dessus de Panajachel
Le lac Atitlan, au dessus de Panajachel

Pays magnifique, aux paysages d'une étonnante variété entre la côte pacifique noire et la côte caraïbe de Livingston où on a l'impression d'être en Louisiane, les volcans en activité comme le Pacaya, le lac Atitlan, le Rio Dulce, la presqu'île de Flores, le bout du bout du monde à Todos Santos et San Nicolas, Coban et les grottes de Lanquin tout près du site naturel de Semuc Champey, et bien sûr Tikal ou Quirigua hauts lieux historiques auxquels on ajoute presque toujours Copan (aujourd'hui en Honduras).

Les anciens sites mayas chargés d'histoire et de mystère se dévoilent dans une nature luxuriante qui rend leur approche plus profonde, plus intime. La nature est exubérante, la taille des plantes, des végétaux est renversante. Quand on voit les ficus, les crottons et autres plantes d'appartement chez nous atteindre plusieurs mètres de haut on se sent tout petit !!!

Tikal
Une des pyramides de Tikal

Sans être très sportif, ce pays offre tant de possibilités naturelles, que 3 semaines passent à une vitesse époustouflante. Je rêve, depuis mon retour, de retourner 6 mois à Antigua, pour apprendre l'espagnol et découvrir davantage ce pays.

Un autre point qui frappe beaucoup pour une occidentale comme moi, même si je vis dans un pays très coloré dans le sud de la France, ce sont les couleurs.

Le Guatemala est une symphonie de couleurs tant dans les costumes traditionnels que dans les couleurs des maisons, des fleurs... Une exubérance de couleurs absolument fantastique. Une palette multicolore étonnante, éclatante. Un régal pour les yeux, un bonheur pour le photographe ou le peintre.

On y mange pour des sommes minimes (entre 1 et 10 quetzals, soit 0,10 à 1 euros sur les marchés - pour 40 à 60 quetzal on mange très bien dans de petits restaurants) d'excellents avocats, des oranges, des bananes, des tomates, des ananas, des papayes.
La nourriture est plus variée et meilleure qu'au Mexique.
Il y a bien sûr les galettes de maïs, mais aussi beaucoup de salades et de plats de légumes, de la viande grillée, des ceviches de poissons et fruits de mer, des merveilleuses camarones (grosses crevettes), des chaussons de légumes, dont la célèbre purée de haricots rouges.

Une assiette avec Tapas et purée de haricots rouges
Une assiette avec Tapas et purée de haricots rouges

Par contre circuler par la route est un véritable enfer !
On compte les distances en heures pas en kilomètres.
Le réseau routier est en mauvais état, et surtout très peu développé. Il n'y a pas de réseau ferroviaire, donc tout passe par la route. À l'heure actuelle le pays est un vaste chantier dans ce domaine. Il y a partout d'énormes travaux d'aménagement. Dans quelques années cela sera sans doute un mauvais souvenir. Mais, actuellement, que de temps perdu dans des embouteillages à n'en plus finir.

Un pays qui mérite le détour, du temps et de la patience, mais aussi une grande vigilance.
Si les gens sont souriants, les dérapages sont rapides et violents.

Pendant mon séjour, plusieurs touristes ont été purement et simplement assassinés à l'arme blanche ou au fusil, pour avoir photographié trop d'enfants, ou en encore parce que simplement ils étaient étrangers !!
Incroyable, mais vrai, cela à même fait la une des journaux locaux.
Un français installé depuis 5 ans à Antigua qui travaille en immersion totale avec des artisans locaux au niveau des textiles et des anciennes traditions, envisage de partir.
Il constate avec d'autres étrangers établis depuis plusieurs années qu'il est impossible à un étranger de se faire véritablement accepter par les guatémaltèques, de se faire une vraie place dans la société.
Les guatémaltèques resteront toujours à distance. Il faut de plus une grande prudence et une honnêteté sans faille, sinon on le paye de sa vie, dès qu'ils ont le sentiment d'être exploité. Ils tuent sans sommation. Cela a été le cas d'autres français et belges qui vendaient des bijoux fabriqués par des artisans locaux, qui un jour se sont senti lésés.
Ce ne sont pas des fables, mais une réalité de ce pays beau et sauvage à la fois.

C'est pour cette raison que j'ai choisi de parler autant de l'histoire et du fonctionnement de ce pays dans ce premier avis général. Ce sont des notions essentielles à prendre en compte plus que dans les deux autres pays d'Amérique latine que j'ai visité.

Le niveau de vie est assez bas. Il y a une véritable pauvreté dans tout le pays et les enfants travaillent dès leur plus jeune âge : les garçons en cirant les chaussures, portant des charges parfois impressionnantes, et les filles en se retrouvant très tôt derrière un metier à tisser ou fabriquant des colliers avec des petites perles rocailles. Et puis il ya tous ces petits vendeurs des rues qui offrent leur petite production de fruits et de légumes. Ce sont fréquement des jeunes qui les tiennent.

À Antigua il est fréquent que des enfants soient abandonnés par leurs parents dans la rue. J'en ai personnellement vu plusieurs fois et à chaque fois des personnes sont venues prendre soin d'eux. Ils n'arrivent pas à les nourrir et ils savent que des associations viendront rapidement les récupérer et s'occuper d'eux.
Il y a peu de mendicité. Les gens vendent leur artisanat.

Je réserve un autre regard pour d'autres avis sur les différentes régions et sites que j'ai visités.
Je partagerai les photos dans les avis spécifiques.

C'est en tout cas un pays dont je ne suis pas revenue indemne.
Il a laissé des traces invisibles au plus profond “comme une connexion invisible” une part vierge et sauvage de moi.
Il me faut du temps pour en revenir vraiment, même si c'est un pays où je n'irai pas m'installer à cause de la violence trop répandue.
Une part de moi est resté dans les forêts traversées et dans la multitude des couleurs si chatoyantes et pleines de vie.

Ras le Bol !!!

Publié le mardi 24 avril 2007 (par Dominique)

Il monte, il monte, le ras le bol depuis dimanche soir.
Une fois de plus, un immense MERCI aux copines !!
Sans elles, sans leurs réactions, leurs interpellations, leurs positionnements… je n'aurai jamais ouvert un blog  
Si, peut-être, pour faire un portfolio
Il n'y a que ça de vrai !
Un portfolio permet de partager les beautés de ce monde, et il y en a beaucoup.
Il est prévu, mais pas encore actif.
La beauté prend du temps à se déployer, alors que la bêtise, c'est comme les mauvaises herbes (qui en fait ne sont pas si mauvaises que ça, sauf qu'elles ne font pas joli dans les vases et qu'elles piquent ou qu'elles grattent - les vilaines !) ça se multiplie à vitesse exponentielle.

Deux amies très différentes, l'une à Paris qui rêve de partir en Inde, l'autre à Montréal qui écrit pour les enfants, avaient laissé des messages dans ma boite e.mail que j'ai découverts ce matin.

Toutes les deux déplorent les résultats de ces élections, ne comprennent pas, s'interrogent et enragent.

Moi aussi.

J'ai d'ailleurs saisi la balle au bond hier, quand j'ai vu que le site de l'internaute proposait d'écrire nos réactions. Je vous invite massivement à le faire. Voici le lien vers la page : linternaute.com/votre-analyse-des-resultats-du-premier-tour/

Surtout ne vous privez pas. C'est bien le seul endroit, ou d'autres du même type, où vous pourrez dire ce que vous pensez et être entendus. D'accord ce ne sera pas pas les personnes que vous voudriez atteindre… Mais qui sait !!
Ne rêvez plus, ce n'est pas aux urnes que vous ferrez entendre votre voix.
Il n'y a plus d'espace pour la “vox populi” !!
C'était il y a très longtemps, dans les tout début des sociétés humaines…

À écouter les journalistes depuis le début de cette campagne à l'américaine, nous étaient imposés comme duellistes du 2nd tour Sarko et Ségo !!!
Cette fois les medias ont eu raison, ils n'ont pas récidivé, ils n'ont pas mis à côté de la plaque. Je me demande d'ailleurs ce que ça cache et en lisant, d'une part mes amies, mais aussi d'autres internautes, je m'interroge.

Hier soir à la grand messe de 20h sur France 2, 20mn étaient consacrées à Sarko, contre 5 pour Ségo. Donc les jeux sont faits et le téléspectateur attentif sait déjà qui est le prochain président…

Comme par hasard, en plus, il y a eu un incident technique juste au moment où le tout petit, minusculissime candidat qui a eu l'outrecuidance de proposer un tout autre mode de société et que par le plus grand des hasards les institutions avaient laissé passer, aurait pu enfin s'exprimer. Bizarre, non, vous trouvez cela normal. Que celui qui a eu le plus petit score ne puis même pas être entendu 5 minutes. 500 maires ont cautionné de leur parrainage Gérard Schivardi, ils seraient tous des imbéciles, des moins que rien, quantité négligeable, comme les 0,34% de français qui lui ont donné leur suffrage.
C'est vrai, il a dit haut, fort et clair, que ce n'était pas le pouvoir qui l'intéressait, mais la France !!
Grave erreur. Personne ne l'a laissé s'exprimer.

Merci, Gérard Schivardi, d'avoir eu le courage de monter au devant de la scène et de parler vrai, de proposer une autre société qui celle que les français attendent vraiment.
Le traitement qui lui a été réservé, est une honte, un acte absolument anti-démocratique.
Un maçon ne pèse pas le même poids en PIB, en magouilles… Et après cela, il faudrait croire les boniments de ceux qui ont les dents si longues que leur sourire fait mal rien qu'à les regarder ?

Après cela, un émigré de deuxième génération, veut nous faire partager son rêve pour la France.
C'est quoi ce cirque ?

En ce qui concerne ce simulacre d'élections, je n'arrête pas de penser à Bush !
C'est du pareil au même.
D'ailleurs le vrai rêve du petit Nicolas, c'est l'Amérique !!
Sauf qu'il faut quand même qu'il se méfie : les français ne sont pas les américains, ni une autre population de l'est…
Mais, il le sait, il est français !

Tout est fait d'avance, comme pour la “StarAcadémie”, la “Nouvelle Star” et autres émissions débiles ou vous croyez que c'est votre vote qui fait le vainqueur !!!
Bande de rêveurs !
Vous croyez sincèrement qu'on vous demande votre avis pour faire l'émission ?
Si, c'est OUI, alors je vous le dis, vous rêvez tout debout.

Tout, absolument tout, est pipeauté.

J'en ai vraiment marre.
Pas vous ?
En fait, si on réfléchit un tout petit peu, il faut que Sarko passe parce que sinon Chirac va en tôle… et oui.
Pourquoi Debré est-il au Conseil Constitutionnel à votre avis ?
Parce qu'il est le grand ami de toujours de Chichi, et qu'il est le seul à pouvoir arrêter la procédure concernant les emplois fictifs de la Mairie de Paris !!!

Un ouvrage édité en livre de poche est très instructif sur tout cela : “Les frères invisibles” de Ghislaine Ottenheimer. C'est une enquête menée en 2001. Très instructif…
Vous le trouverez même en ocassion.
Il est important de le lire, simplement pour se revisser la tête dans le bon sens, et arrêter de gober les couleuvres.
C'est vraiment trop lourd à digérer.

Alors chacun se met à rêver tout haut : si c'est Sarko, je pars de France, je vais en Inde, au Pérou, à Tataouine…
Partir en Inde, ou rester à Paris de toute façon, c'est être avec des humains.

La connerie des autres ne s'exprime pas pareil que la nôtre… c'est tout. Cela peut donner l'impression de “vacances”, c'est toujours ça de pris…

Mais, pour aller bien, arrêtons de prendre nos rêves pour une réalité possible.
Nous sommes sur terre, et sur terre il y a un fléau totalement ingérable : l'humain !!!
N'arrêtons pas de rêver, car si nous sommes nombreux à faire le même rêve, un jour, il est possible que certains soient très surpris…

Pour vous instruire, je vous recommande les deux derniers ouvrages d'Yves Paccalet : “L'humanité disparaîtra, bon débarras !”, et “Sortie de secours”. Paccalet sait de quoi il parle, ancien de l'équipe de Cousteau, il a sillonné la planète et les océans, il a constaté de visu, lui, les dégradations faites par les humains sur l'ensemble de notre planète.

Vous ne voulez ni de Sarko, ni de Ségo, et bien dites le : votez blanc, mais votez !
Blanc, c'est blanc, et comme dirait Coluche : lavez plus blanc.
S'abstenir, n'est pas s'exprimer.
Des votes blancs sont comptabilisés.
Le nombre est une force… à nous de découvrir celle-là.
Après tout, les medias nous promettaient une surprise, à nous de la faire !
Il ne faut pas les faire mentir !!!

C'était l'édito choc et rageur de ce jour depuis Avignon où le ciel est très bleu
et les oiseaux chantent à qui mieux mieux !!

Haut les cœurs, il fait beau c'est l'été au printemps, de quoi on se plaint ?