Commerce et mysticisme sont intimement mêles dans cette ville des hautes terres guatémaltèques proche du lac Atitlan, de Panajachel et Solola.

C'est de loin un des plus vastes marchés du Guatemala.
Avant d'être un lieu particulièrement prisé par les touristes, il est un lieu de rencontres et d'échanges pour les quelques 20.000 indigènes qui vivent dans les environs.
Le touriste de passage l'oublie un peu vite surtout selon la période de son voyage.
Une fois de plus je me suis félicitée de mon choix de période un peu décalée.
J'ai pu visiter ce marché dans d'excellentes conditions avec très peu de touristes.
Nous étions un petit groupe, avec la capacité de décider comment nous avions envie de vivre les choses et donc de décider du temps que nous passerions sur place. Nous avons choisi d'y passer une grande partie de la journée de ce fait la matinée passée, les quelques touristes partis, nous avons pu voir ce que représentait vraiment ce marché pour les autochtones.

Prononcez “tchitchicastenango”, aussi appellée Santo Tomás, est une ville du département du K'iché' des hautes terres du Guatemala est à 140 km de Guatemala City ou de Huehuetenango à 30 km de Solola ou du lac Atitlan. Cette région est aussi appelée “Chuquila”.

Le nom de la ville vient de la plante appelée “chichicaste”, une sorte d'ortie violette qui pousse à foison dans la région, soit en arbuste épineux, soit en plante. Les indigènes s'en servent pour faire des cordes, mais aussi dans la médecine maya pour les saignements de nez, purifier le sang, calmer les douleurs rhumatismales.

Outre le marché qui regroupe toute la production artisanale des environs : tissages, broderies, travail du bois, fabrication de masques, bijouterie à partir du jade, maroquinerie, poterie ; ce marché attire tous les petits producteurs des environs qui viennent vendre leurs produits.

Et par dessus tout, ça il y a les multiples célébrations de rituels mayas tant devant que dans l'église Santo Tomas, que sur la colline voisine là où se trouve le sanctuaire de Pascual Abaj.

Le curé local n'a plus vraiment droit de citée dans son église, complètement investie par les chamans, prêtres-guérisseurs…
Le parvis de l'église avec ses marches de pierre en demi cercle accueille des marchandes de fleurs et d'offrandes, installées là tôt le matin. Elles vendent soit des bouquets de fleurs à grandes tiges, soit des pétales de fleurs, des fruits ou des baies dans des corbeilles qui seront répandues sur les autels.

Vous assisterez à des rites de purification à la porte principale de l'église à grand renfort d'encens, d'alcool et de bougies.
L'intérieur de l'église est quelque peu réaménagé… avec des autels supplémentaire souvent à même le sol en pierre ou en métal sur lesquels brûlent une multitude de bougies.
Selon les jours et les cérémonies le sol de l'église est jonché d'aiguilles de pin ou de pétales de fleurs, parfois des deux.

Surtout ne quittez pas “Chichi” sans aller dans la pinède où les chamans officient en référence à Pascual Abaj.
Le lieu est assez surveillé, la police y fait des rondes fréquentes. Si vous êtes respectueux et discrets, vous serez tolérés. S'il y a peu de touristes comme ce fut le cas pour nous, vous pourrez échanger avec les personnes qui viennent demander des célébrations, ainsi qu'avec les chamans.

Je vous invite à lire l'avis que j'ai rédigé pour le site Ciao qui est très complet.
www.ciao.fr/Chichicastenango_Guatemala

Vous trouverez aussi de nombreuses photos dans le portfolio que je lui ai consacré :
Portfolio : Guatemala-Chichicastenango

Bon surf…