Si dans un précédant billet je relatais les aspects très désagréables du Festival en Avignon, pour être tout à fait juste, il est important de parler de l'autre versant du Festival : les rencontres qu'il favorise.

Les rencontres peuvent se faire dans les files d'attente des spectacles, sur les bacs des spectacles… si on y va…

Elles se font aussi dans la rue, chez les commerçants, devant un étal de bouquiniste.

Mais l'endroit privilégié pour moi, depuis qu'il existe, est le marché du festival.

Je déplore qu'il accueille plus de “vendeurs” que d'“artisans”, ce qui n'était pas le cas les premières années en 1993.
À cette époque il y avait un équilibre entre les deux.
L'artisanat était beaucoup plus représenté et plus diversifié.
Les artisans qui continuaient de produire pendant les 3 semaines du festival, répondant à des commandes passées sur les stands.

Il y avait des potiers, des peintres, des fabriquants de bijoux fantaisie (plus que des bijoutiers, car ils faisaient des bijoux avec toutes sortes de matériaux), certains travaillaient les pierres, d'autres le cuir soit pour des chaussures, sandales ou sacs et ceintures…
Il y avait une grande activité à l'ombre des platanes sur les allées de l'Oule, près du Rhône.

D'autres apportaient leur production de l'année : vêtements originaux, kimonos, sculptures sur bois, travaux de décorations en résine, sirops artisanaux à base de plantes comme le thym, la lavande, la menthe poivrée…

Au fil des années, les prix des emplacements étant de plus en plus élevés, ils ont laissé la place à des vendeurs.

Certains d'entre eux offrent de véritables productions artisanales d'autres pays, comme Hui Fen Rey, originaire de Taïwan, avec des produits de chine de grande qualité.
Installée en France à Dijon, vous trouverez dans son échoppe, “Horizons d'Asie”, des étoffes, des coussins de ce bleu profond inimitable, des lanternes, des sacs en très beau velours rehaussé de médaillons en porcelaine qui en font des objets précieux.
Si ces produits vous intéressent vous pouvez la contacter à cette adresse : huifenrey@gmail.com

Hui Fen
Hui Fen devant un très beau panneau imprimé selon une technique artisanale ancestrale, portant un des fameux petits sacs…


À l'autre bout de l'allée, une autre belle rencontre avec deux fées de “Papibellule”.
Elles donnent libre cours à leur inspiration en déclinant des fées et des elfes pleines d'humour et de fantaisie.
Pour ceux qui malheureusement font mourir toutes leurs belles plantes, elles ont fabriqué des plantes… en tissus et fils d'aluminium colorés, qui ne fanent jamais !!!
Un miracle !

Papibellule
Une des fées cachée derrière ses créations.


Vous les retrouverez sur leur site internet : www.decobb.com
Vous pouvez les contactez… au cas ou vous auriez un besoin urgentissime de fée, papibellule@wanadoo.fr

Entre les deux, un atelier… de sable qui a tenu bon malgré les fortes rafales de mistral de certains jours.

Valérie, le joyeux “Grain de sable” propose des créations aux couleurs des sables du monde.
Pendentifs, boucles d'oreilles, miroirs apportant, outre l'originalité de la création, l'énergie de leurs lieux de provenance très variés, comme la Réunion, Mayotte, la Caledonie, le Maroc, le Sénégal, la Mauritanie, la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique… qui ont en commun le sable.
Vous pouvez contacter l'artiste depuis sa page internet : grain.desable

Grain de Sable
Les grains de sable n'engendrent jamais la morosité !


Si comme moi vous ramassez des sables lors de vos voyages, parce qu'ils sont beaux, d'une couleur particulière, prenez-en une petite dose supplémentaire pour l'artiste. Valérie sera ravie, d'ajouter des couleurs à sa palette.

Dans l'autre allée, juste derrière les grains de sable…

Un peintre et calligraphe d'une créativité étonnante : Mohammed Atif.
Originaire du Maroc, il habite Montpellier et participe à de nombreuses manifestations artisanales ou artistiques.
Dans le temps du marché, il calligraphiait les prénoms, à la demande des estivants.

Il répondait aussi à des demandes de créations plus importantes ou plus complexes sur des textes poétiques français, qu'il traduisait en arabe, ou des textes soufis dont il donnait la traduction en français.

Mohammed Atif
Mohammed en pleine calligraphie.

Mohammed devant ses créations
Mohammed devant ses créations.


Lui non plus n'engendrait pas la mélancolie. Les discussions étaient parfois profondes et graves, mais tout finissait dans le rire et la bonne humeur, même entre les amateurs qui voyaient l'objet de leur convoitise (une calligraphie de Mohammed) s'envoler le temps de réfléchir…, un amateur plus rapide, était parti avec.
Si ses créations vous plaisent vous pouvez le joindre par son adresse email : hamadiatif@hotmail.com

Ce marché, une fois de plus, a été l'occasion de partages, d'échanges, de rencontres amicales qui sont autant de richesses nouvelles et d'ouvertures que nous nous offrons les uns aux autres.

Dimanche soir les adieux étaient à la fois joyeux des rencontres et des partages, et un peu tristes qu'ils s'arrêtent… quelques mois, le temps d'un autre festival, d'une autre manifestation.
C'est la vie, elle bouge, elle avance, elle change à chaque instant, mais il reste en nous, tous ces grains de bonheur glanés au fil des jours qui viennent nourrir notre coffre aux trésors des souvenirs.
Il est très précieux, car c'est avec lui, que nous quitterons un jour cette terre, avec de la joie plein les yeux et le cœur.

J'étends le partage au delà de l'instant dans ce billet.