La parcimonie n’est pas très à la mode.
C’est un mot qu’on a rangé dans la catégorie des mots honnis comme loosers, ringards. Des mots qu’on préfère oublier. En ces temps d’excès en tous genres, il est donc plus facile de définir la parcimonie par ses contraires : le gaspillage, la profusion.

Nous vivons dans un monde illusoire. Celui qui permet aux nantis de croire que les richesses naturelles sont inépuisables et qu’on peut par conséquent les piller sans vergogne.

Quand on vit de manière très présente au monde qui nous entoure, on ne peut rester insensible aux signaux d’alarme qui clignotent au rouge.

Au Mexique, des émeutes se sont produites dans différentes provinces car le prix des tortillas, base de l’alimentation mexicaine, est monté en flèche. Plusieurs familles, parmi les plus pauvres, ne peuvent plus s’offrir ce qui constitue leur “pain” quotidien.
En Égypte, récemment, des émeutes ont aussi éclaté car le prix du blé a tellement augmenté que le pain n’est plus accessible aux plus démunis. Le blé, constitue depuis 8 000 ans, la principale richesse de l’Égypte. La source de nourriture de tout un peuple. La semaine dernière, le gouvernement indien a décrété qu’il n’exporterait plus de riz à l’étranger. Sauf le basmati car c’est un produit de luxe.

Vous me suivez ?
Le maïs (tortillas), le blé, le riz…
Des denrées de base pour des millions d’humains.
Et il y a pénurie.

Comme il y a pénurie de champagne, de fromages fins français. Personne ne pleure car, tout comme le riz basmati, ce sont là des produits de luxe qui ne mettent pas en péril l’alimentation des masses.

Mais il faut quand même s’en soucier.
Ce sont des feux rouges qui devraient nous alerter car ils nous rappellent que NOUS CONSOMMONS TROP.

assiette

D’où l’intérêt de déterrer les mots oubliés comme PARCIMONIE.
Si chacun d’entre nous prenait conscience que les richesses de la terre ne sont pas inépuisables, il serait facile de remettre à la mode le mot PARCIMONIE. C’est peut-être notre seul espoir de survie.

Pour survivre, une femme moyenne a besoin de 1.800 calories par jour, un homme de 2.200 à 2.400.
Pourquoi en consommer 4.000 alors ?
Simplement pour épater la galerie ?
Pour montrer qu’on en a les moyens ?
Cette attitude inepte, dictée par l’ego, nous mène à court terme à la catastrophe. Quand 3 milliards et demi de Chinois et 1 milliard et demi d’Indiens mangeront comme les Nord-Américains, il n’y aura plus un espace de terre cultivable sur la planète. L’espèce humaine s’éteindra.

La parcimonie est aussi la clé pour résoudre le problème de santé le plus crucial des sociétés riches : L’OBÉSITÉ. Pour la première fois de l’histoire de l’humanité, nos enfants obèses pourraient ne pas survivre à leurs parents.

Ça vous fait réfléchir ?
Gardez ceci en tête quand vous irez au restaurant la prochaine fois. Ici, en Amérique du Nord, les portions servies sont tellement démentes qu’une seule assiette suffirait à rassasier une tribu africaine !

Est-ce normal de s’empiffrer ainsi sous prétexte qu’on en a les moyens financiers ?
NON. Personne sur terre n’a les moyens de manger plus que nécessaire.
Si vous croyez encore que oui, vous vivez dans l’illusion.

Moi, j’ai décidé d’agir. C’est simple, je coupe toutes mes portions de moitié et je n’y trouve que des avantages : je fais moins souvent les courses, la facture est moins élevée et ma silhouette s’affine…

Alors, s’il vous plaît, pensez à la Terre qu’on pille chaque jour davantage pour répondre aux besoins croissants d’une population humaine de plus en plus gourmande. Introduisez à nouveau dans votre vocabulaire le mot PARCIMONIE.
C’est une question de SURVIE.

Carmen