Alors que la France s’agite autour des jeux de pouvoir, assez ridicules et stériles, dans des élections régionales pour lesquelles les élus font tous plus de fausses promesses les uns que les autres, le Pérou est toujours sous des pluies abonnantes qui continuent de faire des dégâts et des morts. Aucun journaliste en France n’en parle.

La région de Cusco est chaque jour un peu plus dans l’eau, des coulées de terre emportent des ponts en tuant des péruviens, des maisons s’effondrent faisant des milliers de sans abris dans l'indifférence internationale généralisée.

Les travaux de reconstruction de la voie ferrée reliant Cusco à Aguas Calientes subit des retards et des incidents car les eaux emportent des parties de voies en cours de reconstruction.

Près de Pisac, dans la vallée sacrée, ce sont plus de 200 mètres de murs édifiés par les Incas dans les domaines de la Pampa et Wimin Chimpa Wimin, pour protéger les villages des crues de la rivière Quitamayo qui ont été emportés vendredi 5 mars faisant 9 morts. Les victimes sont des femmes et des personnes âgées embauchées temporairement par l'Etat péruvien pour des travaux d'urgence.

Depuis dimanche dernier, des glissements de terrain et les inondations des rivières à Cusco ont fait 23 morts, dont deux Australiens. Hier, 2 autres se sont ajoutés en tombant dans la rivière Vilcanota en traversant un pont à la hauteur de la voie ferrée “Inca Trail” à Ollantaytambo. Dans cette région on déplore 19 morts en 3 jours. Un glissement de terrain a entrainé des masses rocheuses qui ont détruit cette structure empruntée par 3000 personnes quotidiennement.

À ce jour, l’INDECI (Institut National de Défense Civile) signale autour de Cusco : 33 morts, 14 disparus, 10.087 maisons détruites, 28.894 sinistrées, 10 Ã©coles détruites, 29.671 champs de cultures détruites et 61.405 sinistrés. La quantité des précipitations dépasse largement la normale saisonnière.

Le débordement de la rivière Quesermayo dans le district de Taray, de la province de Calca Cusco, de décembre 2009 à mars 2010, les pluies ont endommagé 26.433 habitations et touché 117.762 personnes.

Le 1er mars le Maire de Taray près de Cusco lançait un appel d’urgence car la ville de Cusco est complètement isolée, sans eau, sans électricité, sans téléphone et sans services à cause des glissements de terrains, pour demander de toute urgence de l’eau, de la nourriture, des tentes, des couvertures, des lits et de quoi évacuer les blessés.

La solidarité est importante, heureusement, et localement les péruviens savent s’organiser pour faire face au désastre.

Même si les autorités annoncent que le Machu Picchu sera de nouveau accessible à partir du 1er avril, il n’y a rien de sûr à cause de la saison de pluies qui rend l’avancée des travaux problématique et incertaine.

C’est une véritable catastrophe économique pour cette région qui vit presque essentiellement du tourisme.

Pour terminer, plusieurs séismes sans conséquences pour les populations, qui font suite au tremblement de terre du Chili.
Des séismes enregistré entre 4,2 et 4,6 sur l’échelle de Richter, ont secoué la région d’Ica selon l’Institut Géophysique du Pérou, les 27 février 2010, 1er mars et le dernier recensé à 9h33 (heure locale, 12h 12m 29s GMT) le 11 mars à 42 km à l'ouest de Chincha Alta (département d'Ica) dans le pacifique à 54 km de profondeur.


Pour les internautes qui lisent l’espagnol et s’intéressent au sort des péruviens je recommande le site du journal El Comercio :
elcomercio.pe/

Concernant les séismes au Pérou, le site de L’Instituto Geofisico del Peru :
www.igp.gob.pe/sismologia