Une fois de plus sur ce sujet très controversé et toujours très mal abordé de la burqa, Elisabeth Badinter, fait un point juste, clair et précis, là où nos hommes politique se prennent les pieds dans le tapis alors que c’est un problème finalement très simple.
Elisabeth Badinter
Elisabeth Badinter (photo prise sur le net).

Elisabeth Badinter a dit, ou écrit, le jeudi 29 avril 2010 :
“Après que les plus hautes autorités religieuses musulmanes ont déclaré que les vêtements qui couvrent la totalité du corps et du visage ne relèvent pas du commandement religieux mais de la tradition, wahhabite (Arabie Saoudite) pour l’un, pachtoune (Afghanistan/Pakistan) pour l’autre, allez-vous continuer à cacher l’intégralité de votre visage ?

Ainsi dissimulée au regard d’autrui, vous devez bien vous rendre compte que vous suscitez la défiance et la peur, des enfants comme des adultes. Sommes-nous à ce point méprisables et impurs à vos yeux pour que vous nous refusiez tout contact, toute relation, et jusqu’à la connivence d’un sourire ? Dans une démocratie moderne, où l’on tente d’instaurer transparence et égalité des sexes, vous nous signifiez brutalement que tout ceci n’est pas votre affaire, que les relations avec les autres ne vous concernent pas et que nos combats ne sont pas les vôtres.

Alors je m’interroge : pourquoi ne pas gagner les terres saoudiennes ou afghanes où nul ne vous de mandera de montrer votre visage, où vos filles seront voilées à leur tour, où votre époux pourra être polygame et vous répudier quand bon lui semble, ce qui fait tant souffrir nombre de femmes là- bas ? En vérité, vous utilisez les libertés démocratiques pour les retourner contre la démocratie. Subversion, provocation ou ignorance, le scandale est moins l’offense de votre rejet que la gifle que vous adressez à toutes vos sÅ“urs opprimées qui, elles, risquent la mort pour jouir enfin des libertés que vous méprisez. C’est aujourd’hui votre choix, mais qui sait si demain vous ne serez pas heureuses de pouvoir en changer. Elles ne le peuvent pas… Pensez-y.”

Elisabeth Badinter


Comment au XXIème siècle, des femmes peuvent-elles encore se laisser abuser par des arguments… émanant des hommes qui les dominent, qui voudraient que l’habit fait la sainteté, ou donnerait le paradis ?
Franchement si c’était le cas cela se saurait depuis longtemps, et nous aurions des Saints et des Saintes à ne plus savoir où les mettre dans toutes les religions.

Or, que nous montrent les religions actuelles de l’humanité, au même titre que les religions anciennes lorsqu’on prend le temps de les étudier ? Qu’elles ont pour seul et unique but de maîtriser, dominer, maintenir dans l'ignorance, les masses populaires à coup de lois, d’édits et de commandements.

De plus, curieusement ce sont des lois faites par les hommes, pas les humains, mais les mâles de la race humaine !
Ce sont les mêmes hommes, chez les chrétiens qui se sont posés la question pendant des siècles de savoir si les femmes avaient une âme ?

Comment des femmes du XXIème siècle peuvent-elles encore croire que de se laisser dicter la manière de s’habiller par des hommes leur assurera le paradis ?
Si, peut-être des femmes qui n’ont pas de culture, pas d’éducation, et qui se trouvent sous des emprises économiques, financières et affectives d’un autre temps.

La liberté de chacun s’étend jusque là où elle n’entrave, ni ne gêne celle d’autrui.
Il faudrait garder ce principe de respect élémentaire toujours en conscience.

Une culture différente, qui se pose dans un pays étranger, se doit d’en respecter les us et coutumes du pays d'accueil, et non d’imposer les siens.
Il s'agit là du respect le plus élémentaire de toute société humaine dite civilisée.
En cas contraire, ces personnes sont libres d’aller vivre là où des peuples vivent en concordance avec leur croyances, leurs us et leurs coutumes.

Personne ne les a obligé à venir s'établir en Europe, en France, ou au Québec.
C'est leur choix.
Si ces pays et leurs coutumes ne leur conviennent pas qu'ils aillent s'établir ailleurs en conformité avec leurs besoins !

Décidément la parité homme/femme, qui par ailleurs ne veut pas dire grand-chose, si ce n’est qu’il serait indispensable au XXIème siècle qu’hommes et femmes soient traités en toutes circonstances avec la même équité, est bien mal en point.

TOUT RESTE à FAIRE !

La femme est un être humain à part entière
sans lequel (être humain) l’homme ne peut rien !
Sans mère, sans génitrice, pas d’homme !!!
La réciproque est d'ailleurs vraie.

Il est donc indispensable que les êtres humains, hommes et femmes
apprennent à fonctionner en parfaite collaboration,
coopération et partenariat éclairé !!

Comme le poète, Louis Aragon l’écrivait avec raison et conscience :
“La femme est l’avenir de l’homme”.



La femme mérite donc
justesse, équité et respect !

Nul besoin pour elle de se cacher
ou de se déguiser en croquemitaine de carnaval.