Je suis particulièrement sensibilisée à ce qui se passe en Amérique Latine et en Amérique centrale par mes voyages et mes rencontres dans différents pays.
Vous pourrez le constater, en dehors des polémiques autour d'Eric Woerth et de l’affaire Bettencourt, des retraites et d'un climat social, il est vrai particulièrement explosif, les médias ne nous donnent que très peu d’informations en dehors de ce qui se passe en France, des tempêtes autour de l'équipe de football et des dernières interventions de Barrack Obama.
Tout ça est important… oui, financièrement !

Pendant ce temps, ou finalement il n'est question que d'argent, des vies sont en danger, des humains meurent, des humains sont en grandes difficultés mais cela se passe dans des pays où les enjeux économiques sont insignifiants, alors les médias se taisent !

Le Guatemala, durement touché en juin par la tempête Agatha, est sous des trombes d’eau, alors que le nord-est du Pérou subit une sècheresse particulièrement inquiétante.

Le Guatemala fait face actuellement à des pluies diluviennes d’une rare violence qui provoquent des glissements de terrains, responsables d’au moins 40 morts et autant de disparus.
Dans d'autres pays d’Amérique centrale les intempéries des derniers mois ont fait 55 morts au Honduras, une quarantaine au Nicaragua, 9 au Salvador et 3 au Costa Rica.

Le sud du Mexique à la frontière du Guatemala est aussi touché, en particulier dans l'État d’Oaxaca où 8 personnes ont péri dans les inondations et 80.000 personnes ont fui leurs habitations à cause des inondations. Dans l'Etat voisin de Guerrero, un mort, à l'est L'État de Veracruz, et au sud-est celui de Tabasco, comptent respectivement 200.000 et 124.000 sinistrés.

Inondations au Mexique
septembre 2010 - Inondations au Mexique - Photo Yahoo©


Au Guatemala, on compte quelques 40.000 sinistrés et au moins 11.686 personnes ont été évacuées de leur domicile par sécurité au Guatemala, du fait de 200 glissements de terrains, éboulements et inondations qui sévissent à travers ce petit pays d’Amérique centrale. Trois départements du sud du pays : Escuintla, Retalhuleu et Suchitepequez restent placés en alerte rouge.
Le gouvernement estime à un demi-milliard de dollars (400 millions d'euros) les dégâts actuels.

Les autorités locales sont très préoccupées car la saison des pluies vient tout juste de commencer.
Elle dure normalement jusqu’à la fin octobre.
Ce sont les plus fortes pluies recensées ces 60 dernières années.

Dans la même période au nord-est du Pérou près de la frontière avec la Colombie et l'Équateur, le fleuve Amazone est à son plus bas niveau, à une cote inférieure de 50 cm au niveau enregistré en 2005, qui était jusqu’à aujourd’hui la plus basse référence depuis 40 ans.

À Iquitos, dans la province de Loreto, l’Amazone atteint un niveau de 105,97 m au-dessus du niveau de la mer. En saison sèche le niveau est généralement au moins à 110 m au dessus du niveau de la mer.

L'Amazone à Iquitos
L'Amazone à Iquitos - septembre 2010 - photo du web


La ville d'Iquitos n’est ravitaillée que par le fleuve ou les voies aériennes.
Aucune route ne relie cette région au reste du Pérou.
Le niveau extrêmement bas du fleuve ralentit tous les échanges et la communication dont la grande majorité est fluviale. Tous les temps de trajets entre les villes amazoniennes sont doublés quand ils restent possibles.

L'Amazone à Iquitos
L'Amazone à Iquitos - septembre 2010 - photo du web


Si on en croit le Service National de Météorologie et d'Hydrologie (Senamhi), la sécheresse actuelle serait due au déplacement des zones de pluies vers la Colombie plus au nord. A cela s’ajoute des températures atteignant 34 degrés qui favorisent l’évaporation. Ce même service estime que la baisse devrait continuer d’au moins 20 centimètres d’ici la mi-septembre.
Ces prévisions concernent l'Amazone et ses affluents l'Ucayali et le Maranon.

Espérons pour les populations concernées que cette sècheresse va cesser.

On ne nous parle pas plus des violents séismes de Nouvelle Zélande.

Sur toute la planète le climat devient imprévisible.