La violence est partout en Amérique latine et centrale en ce moment et nos medias n’en font pas état.

Cette fois c’est un rapport publié par le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés qui signale la menace de disparition qui pèse sur 34 groupes indiens de Colombie à cause de la violence incontrôlée qui sévit en permanence sur leurs terres depuis que des colons se sont installés pour cultiver massivement la coca.

Un Awá Karapiru
Un Awá Karapiru, Posto Tiracambu, Caru, avril 2000. © Fiona Watson/Survival


enfants Awá
Enfants Awá Karapiru, Posto Tiracambu, Caru, avril 2000. © Fiona Watson/Survival


Ces peuples ne représentent que 2% de la population colombienne.

L’assassinat quasi systématique des Indiens de Colombie montre un accroissement important depuis 2008 (hausse de 63% selon certaines sources). 33 indiens awá ont été tués en 2009 dont Luis Socarrás Pimienta, leader wayúu, abattu devant son domicile dans la province de la Guajira au nord du pays. On suppose que cet assassinat est du à un paramilitaire.

Luis Socarrás Pimienta
Luis Socarrás Pimienta


Ces peuples : les Awá et les Nukak (un des derniers peuples nomades d'Amazonie) nécessitent une grande vigilance car ils sont en voie d’extinction. Les Nukak, depuis l'arrivée des colons cultivateurs de coca qui se sont appropriés les terres sur lesquelles ils vivaient et chassaient, se trouvent aujourd'hui confinés pour survivre dans des abris précaires à la périphérie des villes ou dans la forêt dévastée par la violence.

Ces peuples se retrouvent confrontés à un véritable “nettoyage ethnique”. Des entreprises agroalimentaires les chassent de leurs lieux de vie pour installer sur leurs terres des plantations illicites de palmiers à huile et des élevages de bovins de boucherie.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré hier : “L'ancien président colombien revendique le succès de son action contre la violence, mais ce rapport illustre une nouvelle fois le bilan catastrophique du pays en matière de violations des droits de l'homme à l'encontre de la population autochtone. Le nouveau gouvernement de Juan Manuel Santos doit agir une fois pour toutes afin de protéger ses citoyens les plus vulnérables et leur éviter l'extinction avant qu'il ne soit trop tard”.
Extrait de l’article de Notre Planète Info : notre-planete.info/actualites/

Un ancien article très intéressant datant de 2004 dressait déjà un bilan très lourd concernant les déplacements de populations et les purges effectuées en Colombie pour le simple profit de quelques industries agro-alimentaires.

Avec la disparition programmée de ces peuples c'est toute une culture première qui risque de disparaitre.

Des humains tuent, dévastent, détruisent, pillent
la terre qui les porte et les nourrit
pour un profit immédiat
sans aucune conscience pour les conséquences
que subiront leurs enfants.

Mais peut-être n’en ont-ils pas ?