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“Pourquoi Macron ne cèdera pas” par Ian Manook

Publié le dimanche 26 janvier 2020 (par Dominique)

Je relaye à mon tour ce texte que je trouve particulièrement pertinent écrit par l'écrivain Patrick Manoukian (Ian Manook est un pseudo), qui est aussi journaliste et éditeur.
(Précédemment relayé sur le web par Thierry Theller sur le site finalscape.)

Dans ce texte court, Ian Manook met en évidence le fait que Macron ne cèdera pas et que l'action actuelle de la population est dans l'impasse car il a réussi après avoir été un peu déstabilisé au début par le mouvement des Gilets Jaunes, il a maintenant les choses bien en main puisque c'est lui et ses sbires qui encadrent les défilés.

De ce fait, il les vide de leur sens. Et faire des martyrs ne fait pas évoluer la situation.

Ce même constat a été fait par de nombreux manifestants lors de la dernière manifestation des Gilets Jaunes à Paris, le 25 janvier, entre autre par François Boulot, avocat Gilet Jaune.
« Macron ne cèdera rien parce qu’il n’est pas là pour gouverner. Il n’est même pas là pour être réélu et encore moins pour faire une carrière politique. Il se fout de tout ça, et donc il se fout de ce qu’on pense ou dit de lui, de sa cote de popularité, de son avenir politique, il se fout de tout ça.

Macron est un condottiere mandaté par des commanditaires pour détricoter et privatiser tout ce qui est collectif et solidaire en France. Et sa récompense ne sera pas d’être réélu ou de prendre place dans le paysage politique français, sa récompense sera d’aller siéger dans tous les conseils d’administration des sociétés qu’il aura privatisées pour ses commanditaires.

Ce n’est rien d’autre qu’un homme de main qui obéit à des ordres et qui a agi en deux temps :
- en pourrissant l’État français de l’intérieur sous un Hollande complètement manipulé,
- et en prenant ensuite prétexte de ce pourrissement pour mener à bien son pillage en règle de l’État.

Voilà pourquoi il se moque de tous ces scandales à répétition le concernant et concernant son gouvernement.

Voilà pourquoi nous avons un gouvernement “de crise” composé sans vergogne à moitié de millionnaires, voilà pourquoi il garde un Président de l’Assemblée mis en examen, pourquoi sa ministre de la justice peut dire en rigolant qu’elle a juste oublié de déclarer trois appartements au fisc.

Voilà pourquoi il met sans honte un voyou à la tête de la police et autorise à cette police des comportements de voyous. Voilà surtout pourquoi il ne cède et ne cèdera devant aucune grève. Parce qu’il s’en fout. Il se fout de vous, il se fout du pays, il se fout de la misère et de la pauvreté, il se fout des éborgnés et des amputés par sa police. Il s’en fout.

Il détricotera tout jusqu’au bout sans écouter personne, sans état d’âme, et ne pense qu’à la fortune personnelle que chaque action contre le bien public lui garantit.

Et il partira en laissant un pays épuisé et exsangue, trop sonné pour se défendre contre le plus violent des systèmes de finance ultralibérale qu’on puisse imaginer. Il laissera tomber tout le monde. Le pays comme ceux qu’il aura manipulés pour en faire ses pires factotums et qui, seuls, devront affronter la vengeance populaire.

Nous ne pouvons plus rester sur le terrain politique
Voilà pourquoi il ne cède et ne cèdera pas, et voilà pourquoi la seule façon de le faire céder est de nous montrer plus obstinés, plus jusqu’au-boutistes, plus tenaces et plus violents que lui. Nous ne pouvons plus rester sur le terrain politique.

Le seul mouvement qui l’ait ébranlé, c’est celui des Gilets Jaunes, parce qu’il l’a désarçonné là, politiquement et sur le terrain, où il ne s’y attendait pas.

En un an, il a neutralisé ce danger en le ramenant dans les mains de ceux qui défilent dans les clous, dans des couloirs et dans des nasses où ils acceptent pratiquement de se faire tabasser.

Il faut sortir des clous
Il faut sortir des clous. Disperser le mouvement, redéfinir les manifestations. Sortir des clous et des nasses. Il faut qu’enfin se bougent ceux pour qui nous nous battons vraiment, étudiants et lycéens. Il faut reprendre les ronds-points, les ponts, les périphériques, éclater les défilés dans les villes et dans le pays. Le forcer à disperser et affaiblir ses milices. C’est une question de survie du pays.

Il a déjà entrepris la privatisation des hôpitaux, de la SNCF, des gares, des aéroports, des barrages, de la Sécu. Il s’attaque à celle des routes, de la police, des universités, de la culture, de la justice. Cet homme ne veut plus d’État, sinon pour l’armée et la police, et nous savons tous qu’un tel État s’appelle une dictature ».
Texte téléchargeable au format pdf ici

Quand Macron parle de l'affaiblissement de la démocratie en France

Publié le dimanche 26 janvier 2020 (par Dominique)

Dans le vol le ramenant de Tel-Aviv à Paris, le 23 janvier 2020, notre président a répondu aux questions de trois journalistes du Monde, du Figaro et de Radio J.

Il est très intéressant dans cet entretien de l'entendre décrire parfaitement comment son action, et celle de son gouvernement, participent très exactement à ce qu'il nomme « l’affaiblissement de notre démocratie » et favorise la violence.

Sauf que la violence qui sévit depuis 14 mois, ne vient pas de la population.
Elle découle directement des propos méprisants et des orientations du Président de la République et de ses ministres, mais aussi du refus permanent de ces personnes d'écouter la vox populi qui dit, haut et fort, ne pas vouloir des dispositions qu'ils envisagent de prendre sans aucune concertation avec le peuple, en totale opposition avec les besoins vitaux et les désirs du peuple qu'ils se doivent de servir et non d'asservir à leur volonté sous la pression des dictats de Union Européenne.

Emmanuel Macron a la mémoire courte. Il a oublié que le Peuple Français avait dit « Non » au traité de Maastricht et que c'est Nicolas Sarkozy qui a signé au nom de la France le “bouillasson” de Valéry Giscard d'Estaing ou “traité de Lisbonne”.

Emmanuel Macron ne supporte pas les positionnements politiques actuels contradictoires, qu'il qualifie de « discours politiques extraordinairement coupables » puisqu'ils mettent en évidence que sa gouvernance prend de plus en plus l'allure d'une dictature ! Il suffit de prendre acte des ordres donnés par le gouvernement, pour que les forces de l'ordre encadrent, confinent, matraquent et gazent des manifestants pacifiques dont le seul but est de montrer que la population ne veut pas des réformes envisagées !

Je vous laisse apprécier les petites phrases d'Emmanuel Macron :
« Aujourd’hui s’est installé dans notre société, et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables, l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie. Qu’il y a une forme de dictature qui s’est installée. Mais allez en dictature ! La dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décide des lois. Une dictature, c’est un régime où l’on ne change pas les dirigeants, jamais ! Si la France, c’est ça, essayez la dictature et vous verrez ! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l’autre, l’interdiction de la violence, la haine à combattre. »

Il considère que « tous ceux qui aujourd’hui dans notre démocratie, se taisent sur ce sujet, sont les complices, aujourd’hui et pour demain, de l’affaiblissement de notre démocratie et de notre République ».
Sur la question de la violence, le chef de l'état juge que « celles et ceux qui portent cette violence, celles et ceux qui, avec cynisme quelquefois, l’encouragent, celles et ceux qui taisent tout reproche qu’il faut avoir oublient une chose très simple : nous sommes une démocratie.».

« Dans une démocratie, on a un devoir de respect. »

C'est exactement ce que nous constatons depuis qu'il gouverne la Fance.
Où et quand a-t-il, seulement une fois, manifesté du respect à l'égard du peuple qui l'a élu ?
Comment interprète-t-il son manque de véritables réponses aux questions et demandes de la population ?
Comment juge-t-il le fait de faire systématiquement des remarques sur ce qui se passe en France lors de déplacements à l'étranger, ce qui est parfaitement anticonstitutionnel !!


« Une démocratie, poursuit-il, c’est un système politique où l’on choisit nos dirigeants. C’est un système politique où l’on choisit des représentants qui auront à voter librement les lois qui régissent la société. Cela a beaucoup d’exigence, cela veut dire que la liberté du peuple et sa souveraineté sont reconnues. Mais cela a une contrepartie, c’est que dans une démocratie, on a un devoir de respect à l’égard de ceux qui représentent et votent cette loi, parce que précisément on a le pouvoir de les révoquer. On a l’interdiction de la haine, parce qu’on a le pouvoir de les changer ! »

Les dirigeants élus, ne sont pas élus pour agir à leur guise, mais au nom du peuple qui les a élus !!!!
Ils ne sont pas libres puisqu'ils se sont engagés sur un programme, qu'ils se doivent de respecter dans les grandes lignes.
Ils doivent des comptes à la population, puisqu'ils vivent de la population - ce qu'ils ne prennent JAMAIS EN COMPTE -.


Pour Emmanuel Macron, « toutes les démocraties occidentales vivent une crise, et c’est une crise qui s’exacerbe devant les grandes peurs contemporaines », comme la transformation numérique et la transformation climatique.
Pour lui, « l’antisémitisme est la forme la plus avancée, à chaque fois la plus radicale de la peur de l’autre ».

Oui, cette crise a tendance à se généraliser dans toute l'Union Européenne. Elle est le signe que les peuples d'Europe refusent le dictat fédéral à l'image de celui des Etats Unis d'Amérique auquel sont soumis leurs gouvernants. Car tous ces peuples aux langues, histoire, coutumes, identités fortes et différentes, n'entendent pas renier, et encore moins jeter aux orties ce qu'ils sont, sur l'ordre d'un pseudo Gouvernement Fédéral de Bruxelles, inféodé aux États Unis d'Amérique, depuis la création de l'Europe.

Ill est indispensable de s'informer. Aujourd'hui tous les documents concernant la constitution de l'Union Européenne sont déclassifiés et accessibles. Philippe de Villiers dans son livre, J'ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu, explique la genèse de la création de l'Union Européenne et met en annexes tous les textes constitutifs. C'est une bonne base de départ pour se forger son propre jugement.

L'excellent article de Claude Robert sur le site contrepoints.org : Macron ou la démocratie profanée est aussi un bon outil de réflexion sur la situation actuelle.
Vous pouvez le télécharger ici.

Le peuple Français, les Gaulois Irréductibles, se sont réveillés !
Ils sont longs à se mettre en marche, mais une fois lancés,
ils ne lâcheront qu'une fois l'ennemi de l'intérieur bouté hors de France.
C'est un peuple qui a une histoire longue et forte
dont il est préférable de tenir compte quand on est à sa tête.


Emmanuel Macron est visiblement incapable de mesurer cela, par bêtise, par jeunesse... ? sinon il n'aurait jamais tenté sa provocation - car cela n'est que de l'inconscience ou de la bravade - de sortie au théâtre en pleine contestation populaire... Mais c'est un “théâtreux”… Une fois qu'il a joué sa scène, il assiste au spectacle de ses confrères !!…