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Quand l'eau risque de manquer...

Publié le lundi 31 mars 2008 (par Dominique)

À l'heure où la ville de Saragosse en Espagne s'apprête à abriter en juin 2008 la prochaine Exposition Universelle thématique : “l'eau et le développement durable”, - rejoignant un des axes prioritaires des actions de la Fondation Prince Albert II de Monaco et s'inscrivant dans la ligne de la politique du Gouvernement Princier en faveur du développement durable et de la préservation de l'environnement -, le projet abhérant , s'il en est, de déplacement d'un glacier d'eau pure au Chili pour extraire de l'or, par la société canadienne Barrick, reste d'actualité.

Plan du site Pascua Lama
Plan du site Pascua Lama


Pour mémoire le rappel du projet canadien :

La fonte de l'or ralentie par un glacier
Par Claire MARTIN, dans le QUOTIDIEN, Santiago correspondance, en date du jeudi 18 janvier 2007

Plus rien ne peut l'arrêter. La compagnie canadienne Barrick Gold Corporation, parmi les premières productrices d'or au monde, peut commencer à construire sa mine à ciel ouvert, à la frontière entre le Chili et l'Argentine. Située à plus de 4 000 mètres d'altitude en pleine cordillère des Andes, Pascua-Lama devrait produire à partir de 2010, pour une vingtaine d'années. L'investissement est lourd ­ 1,5 milliard de dollars ­, mais la mine promet de rapporter gros : 700 000 onces d'or (une once pèse 28,349 grammes) et 18 millions d'onces d'argent par an. Le 6 décembre dernier, l'Argentine a approuvé le projet. Au Chili, l'accord a été donné le 15 février par la Corema, l'organisme régional chargé de veiller à la protection de l'environnement. Avec une condition majeure à la clé : la compagnie n'a pas droit de toucher aux glaciers. Le fonctionnement de la mine ne doit pas même les affecter.

Culture
Car c'est là le hic de l'histoire, devenue emblématique au Chili de l'opposition citoyenne aux grandes compagnies (1). Une partie du gisement d'or se trouve sous 20 hectares de glaciers. Qu'à cela ne tienne, disait l'entreprise il y a encore un an, il suffit de les découper et de les amener par camion vers un autre glacier auquel ils finiront par s'agréger. Une explication qui n'a pas convaincu la Corema. Sous la pression des écologistes et d'une petite partie des 70 000 habitants de la vallée de Huasco, elle s'oppose au projet.

Aux portes du désert d'Atacama, le plus aride au monde, leur magnifique vallée forme un sillon verdoyant, baignée de rivières, entre des montagnes pelées par la sécheresse. Elle prend naissance dans la cordillère et ses ressources hydrauliques dépendent en partie des glaciers qui gênent Barrick. S'ils venaient à fondre, l'eau diminuerait dans la vallée. Un bien précieux d'autant que 13 % des habitants vivent de l'agriculture, principalement de l'olive et du raisin. Dans la vallée depuis l'ère précolombienne, la communauté des Indiens Diaguitas survit grâce à l'élevage et à l'agriculture de subsistance. Eux aussi craignent la destruction de leur lieu de vie, à la disparition de leur culture.
Afin de respecter la clause de la Corema, Barrick s'est donc engagé “à ne pas extraire un million d'onces d'or se trouvant à proximité des champs de glace”, selon Vincent Borg, chargé de presse de la compagnie. “Insuffisant, tranche Lucio Cuenca, directeur de l'association environnementale Olca. L'entreprise utilisera 82 tonnes d'explosifs par jour. Ajouté au mouvement des machines, cela signifie 13 à 15 tonnes de poussière émise quotidiennement dans l'atmosphère. Or un glacier couvert de poussière fond.”

Poussière
Depuis 1981, date à laquelle les prospections minières ont commencé sur les glaciers, 50 % à 70 % des plus petits ont disparu. La faute à qui ? Aux “changements climatiques”, selon Barrick; “à Barrick”, selon la Direction générale des eaux chilienne (DGA). L'organisme dépendant du ministère des Travaux publics a estimé que la fonte était due à la poussière générée par l'entreprise, recouvrant en partie les glaciers, et à la route construite par Barrick à même les glaciers. «Mais désormais, rassure Rodrigo Weisner, directeur de la DGA, si de la poussière s'élève à nouveau, Barrick doit prendre des mesures, et c'est ici qu'intervient l'Etat, afin de contrôler que les mesures soient bien prises.”

Or au Chili le contrôle de l'Etat sur les activités industrielles est rare. “Sur 5 534 projets approuvés entre 1990 et 2004 par l'instance nationale de protection l'environnement, 71 % n'ont pas été contrôlés une seule fois”, souligne Paola Vasconi de la fondation environnementale Terram. Autrement dit, les Chiliens craignent que Barrick, malgré son slogan d'“entreprise minière responsable”, ne fasse au final que ce que bon lui semble.

Catastrophe
Autre préoccupation : l'acidification des eaux. Les tonnes de roche sans valeur seront déversées à la naissance de la rivière Estrecho, qui alimente en partie la vallée. Or la roche une fois brisée libère les produits chimiques qu'elle renferme naturellement : arsenic, mercure, plomb… “S'ils atteignent l'eau de la vallée, on risque une catastrophe sanitaire”, alerte Lucio Cuenca. “Certains habitants n'ont pas l'eau courante, ils se servent directement dans la rivière.” Barrick a promis une usine de traitement de l'eau et un canal de déviation pour la rivière.

Une grande partie des habitants de la vallée, notamment les maires, sont en faveur de Pascua-Lama : ce sont 5 500 emplois au cours de la construction et 1 600 en phase productive dans une région fortement touchée par le chômage (jusqu'à 17 %). L'entreprise a déjà reçu 60 000 CV de tout le Chili. “Il est donc peu probable que la vallée de Huasco profite de tous les emplois”, remarque Lucio Cuenca. Autre bénéfice attendu pour le pays : les recettes fiscales. Or, l'autre mine de Barrick au Chili, El Indio, n'a pratiquement pas versé d'impôt en dix ans d'activité (2). Et Pascua-Lama sera encore plus difficile à fiscaliser, la mine étant binationale.

(1) L'opposition au projet est moins importante du côté argentin.
(2) La loi chilienne permet aux multinationales, par des jeux de passe-passe juridiques, d'éviter les impôts.

Un article avait été publié dans le journal Libération : www.liberation.fr, malheureusement il est aujourd'hui inaccessible pour les internautes non-abonnés. Toutefois il existe toujours. Si un internaute y accède merci de me prévenir sur ce blog.

Chili_Pascua_lama
Chili, le site de Pascua lama

Il reste accessible aussi en ligne une pétition, mais je doute de sa validité actuelle.

Pour ceux qui sont intéressés pas le sujets et qui lisent l'anglais, vous pouvez vous informer davantage vous reportant au site canadien de Barrick : Pascua Lama Project

Encore un bel exemple de la folie humaine qui continue de confondre quantité et qualité !!!

Aider le Tibet

Publié le mardi 25 mars 2008 (par Dominique)

Je choisis d'écrire un billet spécifique pour communiquer plus largement par l'intermédiare de mon blog l'adresse internet du site avaaz.org

Dalai Lama

Ce site s'attache à rassembler depuis plusieurs jours cinq millions de signatures de par le monde, pour inciter le gouvernement de la Chine à arrêter les décennies de répression sur le peuple tibétain.

Vous pouvez accéder directement à la page concernant la signature de la pétition :
www.avaaz.org/fr/tibet_end_the_violence/sign

Pétition au Président Hu Jintao :
En tant que citoyens du monde entier, nous vous demandons de montrer de la mesure et du respect pour les droits de l'Homme dans votre réponse aux protestations au Tibet, et de prendre en considération les préoccupations de tous les tibétains en ouvrant un dialogue pertinent avec le Dalaï Lama. Seul le dialogue et la réforme apporteront une stabilité durable. Le futur le plus lumineux de la Chine et ses relations les plus positives avec le monde sont liés à un développement harmonieux, au dialogue et au respect.

Notre société humaine doit impérativement changer d'orientation.
Le profit, l'avoir et le pouvoir ont fait leur temps, aujourd'hui doit se mettre en place le respect de la VIE à chaque instant.
Respecter la vie dans tout ce qui vit à la surface, dans l'air et dans le sol de cette planète.
Nous sommes tous des citoyens de cette belle planète bleue qu'est la terre.
Un véritable citoyen ne peut tolérer la répression de tout un peuple, quel que soit ce peuple, et quelles que soient ces croyances.
La souveraineté de chaque pays, de chaque individu, doit être respectée par tous.
Chacun de nous est responsable de l'état de la planète qu'il transmettra aux générations à venir.

Pour les génération à venir sur cette planète sachons prendre les bonnes décisions.
La terre ne nous appartient pas : elle nous accueille, nous nourrit, nous supporte… !
Pour tout cela respectons la VIE.

Enfant Tibétain
Une lumière d'espoir pour l'avenir de l'humanité sur cette terre…