Je ne suis pas du tout d'accord avec les modalités de la grève qui vient de sévir, où une fois de plus des français s'arrogent le droit d'en prendre d'autres, qui eux aussi travaillent, en otage.

Cette pratique n'a jamais donné de véritables résultats autres que de mettre en grande difficultés d'autres travailleurs.
Il est évident dans ce cas présent que le gouvernement à fait trainer volontairement les négociations avec les syndicats. Nous avons un gouvernement qui cherche indéniablement l'affrontement.
Cela n'a jamais rien donné de bon. Ce n'est plus de la politique mais du POUVOIR.

Ce gouvernement et ce président qui nous serinent sans discontinuer qu'“il faut travailler plus pour gagner plus”.
Ce n'est d'ailleurs pas ce que souhaite l'ensemble de la population.
Mais le gouvernement des “je sais tout” et “je vais le faire”, n'a JAMAIS posé la question à personne.
C'est bien connu le roi disait “nous voulons”, et il faisait ce qu'il avait unilatéralement décidé pour tous.
A ce niveau il n'y a ABSOLUMENT RIEN DE NOUVEAU SOUS LE SOLEIL.

80% des français voient chaque jour leur pouvoir d'achat fondre à la même vitesse que la banquise et sont inquiets. Dans un monde de progrès technologiques importants, ils ont envie de VIVRE, pas forcément de travailler plus. Donc éventuellement travailler moins sans gagner plus, mais en vivant vraiment.

C'est ce que j'entends quand j'écoute les gens.
Mais ce ne doit pas être sur la même planète.

S'accrocher à vouloir imposer coûte que coûte cette réforme des retraites, quand le chef de l'état vient de se gratifier d'une hausse de salaire de 172%, sans autre raison que d'aligner son salaire sur celui d'Angela Merkel, c'est de l'indécence.

L'indécence ne s'arrête pas là.
Ce n'était que le hors d'Å“uvre !

Pour tout salarié la retraite est calculée sur les salaires perçus durant son activité, et prend en compte le nombre de trimestres cotisés.
Le traitement indiciaire de fin de carrière sert de base au calcul de la pension. Il s'agit du traitement correspondant à l'indice correspondant au poste occupé depuis 6 mois au moins au moment de la cessation de service. En sachant que les fonctionnaires qui accomplissent un service à temps partiel, celui-ci est compté pour la valeur annuelle d'un temps plein.

Le principe de calcul globalement devrait être le même pour tous à savoir (tel qu'il est décrit sur le site du gouvernement : fonction-publique.retraites.gouv.fr/ ):
Pour calculer votre pension de retraite (P), procédez en trois étapes :
  1. - Vous calculez d'abord le nombre de trimestres (N) que vous avez acquis (votre durée de service depuis votre recrutement et vos bonifications);
  2. - Vous divisez le nombre obtenu par le nombre de trimestres requis l'année d'ouverture de vos droits (DSB) et vous multipliez par 75% ;
  3. - Vous multipliez le résultat obtenu par le montant de votre traitement indiciaire brut mensuel (TB) du jour de votre départ en retraite, à condition de l'avoir détenu pendant 6 mois. Dans le cas contraire, vous retenez le montant de l'indice précédent.


Que se passe-t-il donc pour la retraite de nos chers élus ?

Force est de constater que, si l'ensemble de la carrière est analysé, ce n'est pas dans le but d'y appliquer les règles décrites au-dessus, car le calcul pour les élus est cumulatif !
On ne tient pas compte des 10 dernières années, ni des trimestres de cotisation, ni du montant des cotisation, mais de la TOTALITÉ de la carrière et on additionne.

Comme cela est parfaitement démontré dans une vidéo très claire et très bien faite, qui est un dossier d'iPol, disponible sur le site Dailymotion à l'adresse suivante : dailymotion/elus-le-regime-special, vous admirerez la marge !!!

Pour ceux qui auraient du mal à visionner cette vidéo, petit récapitulatif : Le premier exemple est celui de Jacques Chirac, notre ancien président, qui se trouve à la retraite.

Il touche une retraite mensuelle pour ses fonctions de :
  • Président : 5250 euros
  • Député : 5031 euros
  • Magistrat à la cour des comptes : 3500 euros
  • Conseiller général et maire de Paris : 5000 euros.
Ce qui donne la coquette somme mensuelle de 18.800 euros.
À quoi il faut ajouter, qu'étant ancien Président de la République, il est membre de droit du Conseil Constitutionnel ce qui lui octroye 12.000 euros supplémentaires.
Le montant mensuel de sa retraite est donc de 30.800 euros !!!

Ce résultat correspond à un empilement de régimes spéciaux de retraite sur une même personne.

Les mandats de députés sont de 5ans, ils ouvrent un droit à la retraite de 1500 euros par mois, ce qui correspond dans le privé à une personne qui aurait cotisé pendant 40 ans !!!
Si le député obtient plusieurs mandats, chaque mandat lui donne une retraite de 1500 euros mensuels.
Cela est cumulatif ! Exemple 5 mandats, soit 25 ans de députation = 7.500 euros mensuels.
Certes ces hommes et ces femmes assument des responsabilités, mais que dire de la “pénibilité” de leur travail face à un cheminot, un employé d'usine, un enseignant, un médecin des hôpitaux…

Nos élus empochent 6 fois le montant de ce qu'ils ont cotisé, une fois à la retraite.

Alors quand on joue le donneur de leçon, le sauveur, ou tout autre rôle de parade et de gloriole, et bien la première chose c'est de commencer par faire le ménage chez soi et d'être cohérent, en commençant par annuler et interdire ce cumul des retraites.

Un véritable chef, si toutefois il a le désir d'être entendu, écouté et suivis, doit montrer l'exemple en étant lui-même irréprochable.

La première vraie réforme à faire, c'est sur le premier poste de l'État.
Sans cela toutes les décisions sont hors de propos, inacceptables et vouées à l'échec.
Le passé ne sert malheureusement jamais de leçon, c'est bien dommage car les exemples sont nombreux…
Tous ces gens qui nous gouvernent, que nous avons paraît-il élus pour un certain nombre, pondent des lois dont le seul et unique objectif est de ponctionner ce que la population gagne par son travail.
Ils n'ont absolument aucune idée du coût de la vie réelle, des denrées vitales.
Quand ils imposent un règlement, une loi, ils n'en subissent jamais les conséquences.
Ceux qui dictent les lois sont les premiers à ne jamais les respecter.

Quand Christine Lagarde se permet de dire au gens d'aller travailler à pieds, ou en vélo, en précisant qu'elle n'a pas le temps, et, qu'elle, elle continuera de venir travailler en voiture, de qui se moque-t-elle ?

De qui se moque le Président Sarkozy, avec sa médiatisation du conseil des ministres décentralisé qui coûte des sommes folles ?
Que cherche-t-il a prouver ?
Qu'il sera le président qui coûtera le plus cher au pays ?

Je livre ces données à votre réflexion…