C'est LA grosse question que se posent un grand nombre de français de métropole, des Dom-Tom et les expatriés pour le second tour des présidentielles 2007.

Très nombreux sont ceux qui ne veulent d'aucun des deux candidats qui nous sont imposés.

Pour ma part, je reste persuadée que les résultats du premier tour des élections ont été “modifiés”, car avec un taux de participation record, je ne comprends pas que les votes ne soient pas exprimés avec plus de diversité.

Hier Jean-Marie Le Pen appelait à l'Abstention.
S'abstenir me déplait, car j'ai envie de m'exprimer.
J'envisageais le vote blanc tant que je n'avais pas réuni toutes les informations ci-dessous.

L'abstention consiste à ne pas participer à une élection ou à des opérations de référendum.
Elle traduit :
  • soit un désintérêt total pour la vie publique, - ce qui n'est pas le cas des français perplexes aujourd'hui -
  • soit un choix politique actif consistant à ne pas se prononcer afin de montrer son désaccord.
L'abstention traduit une crise de la représentation et peut aboutir à un affaiblissement de la légitimité du pouvoir politique élu avec un fort taux d'abstention.
Le résultat définitif du vote ne représenterait alors qu'une partie de la population.

Le vote blanc consiste pour un électeur à déposer dans l'urne un bulletin dépourvu de tout nom de candidat (ou de toute indication dans le cas d'un référendum). Ce type de vote indique une volonté de se démarquer du choix proposé par l'élection, mais il n'est pas comptabilisé lors du dépouillement. De plus il faut savoir qu'il est interdit de distribuer des bulletins blancs le jour du scrutin (article L.49 du code électoral !).

Le vote nul correspond à des bulletins déchirés ou annotés et qui ne peuvent pas être pris en compte lors des opérations de dépouillement. Il est difficile d'interpréter le sens d'un vote nul.
L'électeur peut avoir pensé qu'une mention manuscrite ajoutée n'aurait aucune incidence.
Il arrive aussi que l'électeur dépose volontairement un bulletin nul, pour manifester son opposition aux différents candidats et programmes présentés.

Premier problème
Il faut savoir que le Code électoral ne distingue pas le vote blanc du vote nul.
On parle de vote “blanc et nul”. Donc en pratique, on comptabilise ensemble le vote “nul” et le vote de l'électeur qui ne met pas de bulletin dans l'urne. On confond donc l'électeur qui accomplit un geste très pensé, avec l'électeur qui se trompe, en mettant par exemple deux bulletins dans une enveloppe, ou encore celui qui, par incompétence politique, naïveté ou maladresse, écrit quelque chose sur le bulletin pour soutenir son candidat ou admonester un concurrent, sans savoir que son vote sera de ce fait annulé.

Second problème :
On comptabilise les suffrages qui se portent sur tel ou tel candidat à partir des suffrages exprimés, c'est-à-dire des votants moins les blancs et nuls. On considère donc que les blancs et nuls ne sont pas des suffrages exprimés.

Si les bulletins “blancs” sont comptabilisés, considérés comme “suffrage exprimé” ils n'interfèrent pas sur la majorité nécessaire pour être élu, soit plus 50% des voix représentants les candidats en lice. L'intérêt est alors d'apprécier à sa juste valeur la part de l'électorat qui ne se reconnaît pas dans les programmes annoncés mais qui accepte la sanction du scrutin.
Par un vote blanc, l'électeur manifeste son attachement à l'élection, tout en refusant de soutenir l'un ou l'autre des candidats. C'est une démarche qui traduit une conscience politique aiguë et la volonté de contester une offre politique sans remettre en cause la procédure électorale et le vote démocratique.

Officiellement sont comptabilisés comme vote nul : les enveloppes vides, les enveloppes comprenant plus de 1 bulletin, les enveloppes comprenant des bulletins déchirés, ou sur lesquels des inscriptions ont été ajoutées, etc. Les procès-verbaux officiels dénombrent ainsi treize catégories de ces formes de vote. Pour mémoire, l'assimilation du vote blanc et du vote nul date d'une décision de la Chambre de 1839, confirmée par décret le 2 février 1852 et par une loi de 1915.

Nous nous retrouvons donc devant une impasse due au fait que les différents amendements proposés depuis de nombreuses années n'ont jamais aboutit à une modification du Code électoral en France.

Tant que le vote blanc n'est pas pris en compte par le code électoral, l'abstention est la seule expression active pour dénoncer un processus pré-électoral anti-démocratique puisque actuellement, dans les résultats électoraux, le vote blanc est assimilé au vote nul ou à l'abstention (art. L.66 du code électoral).

C'est le seul et unique moyen qu'il reste aux français de s'opposer à cette mascarade électorale à laquelle nous assistons depuis des mois…
Le 6 mai 2007 serait alors une nouvelle date à porter à l'actif de l'esprit révolutionnaire…
Dans notre constitution, l'abstention massive, reste aujourd'hui la seule action qui remette directement en cause le fondement électif de la démocratie.
Elle seule à la capacité de réduire, en proportion de son pourcentage sur le total des votes exprimés, la légitimité des élus et des décisions qu'ils prennent.

Faire ce point, le plus précis possible, est indispensable face aux assauts guerriers multipliés ces derniers jours, m'incitant à voter contre l'un et l'autre candidats.
Une attitude que je trouve déplorable, même venant d'amis ou de proches, ais qui est la traduction d'une peur importante d'un grand nombre de personnes.
La peur n'est jamais bonne conseillère, j'invite chacun à se positionner en fonction de ses besoins vitaux et d'agir dans un sens qui en favorise la réalisation.

Bon vote à tous !!!