Cette histoire de l'Arche de Zoé m'a toujours semblé cousue de fils plus blancs que blanc, mais franchement pas transparents.
Aussi, à la lecture de la transcription de l'émission “La Planète Bleue” sur la chaîne de radio suisse romande “Couleur 3”, diffusée le dimanche 25 novembre 2007 de 12 heures à 13 heures, il y a de quoi s'interroger très sérieusement.

Je vous soumets les documents, chers internautes, et vous laisse le loisir d'établir votre propre opinion sur ce sujet, très révélateur des temps dans lesquels nous sommes, où le pouvoir, l'argent, sont les maîtres du jeu de nos politiques qui se fichent complètement de ce que vit 98% de la population humaine... Je ne parlerai pas de leur préoccupation de la survie de notre chère planète et de tout ce qui vit à sa surface, comme dans ses entrailles, cela semble complètement en dehors de leur vision à ultra-court terme.

Voici le texte dit par le journaliste Yves Blanc, dans l'émission citée en référence, retranscrit intégralement.

Quand la fameuse affaire de “l’Arche de Zoé” a éclaté, curieusement, le Président Sarkozy n’est pas venu au secours des enfants victimes, ni des familles abusées, mais des voleurs d’enfants.
Pourquoi ? Pour protéger qui ?
Pourquoi Nicolas Sarkozy est-il allé au Tchad chercher les journalistes français et les hôtesses espagnoles ?
Pourquoi le président français a-t-il annoncé, haut et fort, qu’il irait chercher lui-même les membres de l’association “Arche de Zoé”, quoi qu’ils aient fait, mettant ainsi le feu à un baril qui n’avait pas besoin d’arrogance pour s’enflammer.
S’agit-il d’une maladresse due à la précipitation, ou l’affaire des illuminés de “l’Arche de Zoé” cacherait t-elle une autre affaire autrement grave, bien plus glauque, qui aurait conduit le président français à la gaffe internationale ?
Y aurait-il des imbrications entre l’exfiltration d’enfants tchadiens vers l’Europe, l’industrie pharmaceutique, et les milieux d’affaire ?

Chaque jour qui passe voit apparaître de nouvelles questions. Pourquoi et comment l’association “l’Arche de Zoé”, a-t-elle bénéficié de passe-droits au ministère des affaires étrangères, au ministère de la défense, voire au ministère de l'intérieur ? Pourquoi et comment l’association “l’Arche de Zoé”, a-t-elle pu utiliser les avions Transal de l’armée française, pour transporter son matériel de N’Djaména à Abéché ? Pourquoi les services du ministère français de la défense, connaissaient-ils le plan de vol du Boeing affrété par Eric Breteau, le président de “l’Arche de Zoé” ?

Le Boeing atterrit à Abéché, un aérodrome sous contrôle militaire tchadien… et français, certains gradés français étant présents dans la tour de contrôle. C’est depuis Abéché, que, grimés en blessés, les gamins devaient embarquer dans l’avion garé en bout de piste. Est-ce que les moyens tout à fait étonnants dont a profité “l’Arche de Zoé”, est-ce que la précipitation maladroite du président Sarkozy, à s’impliquer personnellement dans l’affaire, aurait un rapport avec le financement trouble de l’association “l’Arche de Zoé” ? Cette affaire, qui est tout le contraire d’une histoire de pieds nickelés, soulève tellement de questions, que certains se demandent aujourd’hui, si derrière cette bavure humanitaire, ne se cache pas une affaire d’une toute autre ampleur, une affaire d’expérimentations thérapeutiques sur des patients pas du tout volontaires.

L’association “l’Arche de Zoé” est une initiative d’un organisme français Paris Biotech Santé. Elle est financée par une société de développement de produits pharmaceutiques BioAlliance Pharma, dont le propre frère du président, François Sarkozy, est vice-président du conseil de surveillance. Certains observateurs se demandent si BioAlliance Pharma, qui mène des recherches sur le sida et pratique des essais thérapeutiques, n’aurait pas un lien avec l’affaire des infirmières bulgares, dont la libération avait déjà été négociée par la famille Sarkozy.
Quelles sont les réelles activités de BioAlliance Pharma, dont fait partie le frère du président Sarkozy ?

La compagnie développe des médicaments pour traiter des maladies décrites comme mille fois plus virulentes en Asie du Sud-Est et dans l’Afrique subsaharienne que chez nous. Pour développer ces traitements la société pratique des expérimentations sur des patients, comme par exemple pour le Loramic, cinq cent quarante patients répartis sur quarante sites différents à travers le monde. Stéphanie Lefèvre, la secrétaire générale de “l’Arche de Zoé”, est directrice adjointe de Paris Biotech Santé. Et François Sarkozy, le frère du président, figure avec elle parmi les membres du comité d’évaluation de cet organisme spécialisé dans la recherche bio-médicale. D’où les questions qui enflent sur le web. Y aurait-il un rapport entre ces sociétés pharmacologiques, et l’intervention du président Sarkozy au Tchad. C’est comme la maladie d’Alzheimer, devenue grande cause nationale française, aussitôt après l’élection de Nicolas Sarkozy. Cette déclaration surprise aurait-elle un rapport avec le fait que son frère, François Sarkozy, siège à AEC Partners, dont le principal client est l’américain Pfeizer, leader mondial de l’industrie pharmaceutique, et spécialiste du traitement de la maladie… d’Alzheimer.

Au printemps dernier, le Nigéria a attaqué devant la justice internationale le géant Pfeizer, qui aurait, je cite : “effectué en 1996, de façon illégale, l’essai clinique d’un médicament, le Trovan, sur deux cents enfants” - fin de citation. L’inventeur du Viagra aurait secrètement utilisé des enfants comme cobayes, pour tester de nouvelles molécules, sous couvert d’aides humanitaires. Onze enfants sont morts lors de ces tests. D’autres ont subi de graves séquelles : surdités, paralysies, lésions cérébrales, cécités. Le Nigéria réclame dix milliards de dollars à Pfeizer. C’est le “Washington Post” qui a révélé le scandale.

Le journal belge “sept sur sept” s’interroge lui aussi sur le rôle de Paris Biotech Santé, où travaille Stéphanie Lefèvre, la secrétaire générale de “l’Arche de Zoé”, et François Sarkozy, le frère du président. Je cite :l’Arche de Zoé n’est pas une histoire d’amateurs. Ils sont très professionnellement organisés, et ne manquent pas de fonds et de soutiens, en tout genre. La soit disant “petite” association semble avoir préparé cette opération au Tchad, avec beaucoup de relations d’influence, et de moyens techniques et financiers”. Fin de citation.

Pourquoi le président Sarkozy veut-il aller récupérer les militants de “l’Arche de Zoé” au Tchad ? Pourquoi a-t-il voulu aller récupérer les infirmières bulgares en Lybie ? Est-ce que c’est juste pour faire le beau, pour parader devant les caméras du monde entier, ou est-ce que tout en haut de l’état français, on redouterait que des choses finissent par se dire dans les geôles africaines. On évoque notamment des expérimentations humaines financées par de puissants labos de biotechnologie, sous couvert d’aide humanitaire.
Non, non, bien sûr, çà se serait de la science fiction !


En complément d'information cette news, lisible sur le site internet de la firme BioAlliancePharma en date du 5 janvier 2006 :
nomination de François Sarkozy au poste de vice-président du conseil de surveillance

01/05/2006

BioAlliance Pharma annonce la nomination de François Sarkozy au poste de vice-président du conseil de surveillance

Ce professionnel de l’industrie pharmaceutique apporte son expérience internationale et opérationnelle à la société biopharmaceutique Paris, le 5 janvier 2006 – BioAlliance Pharma (Euronext Paris : BIO), société biopharmaceutique spécialisée dans le développement et la commercialisation de produits destinés à maîtriser la résistance aux médicaments ciblant le cancer, le VIH et les maladies infectieuses et opportunistes, annonce aujourd’hui la nomination de François Sarkozy au poste de vice-président et membre indépendant de son conseil de surveillance. Le Dr Sarkozy occupe actuellement un poste d’associé au sein d’AEC Partners, une société de conseil dans le domaine pharmaceutique basée à Paris.

“L’arrivée de François Sarkozy vient renforcer la qualité de notre conseil de surveillance et nous sommes ravis qu’il apporte à la société son expérience internationale et opérationnelle dans le domaine de la santé”, indique Jean-Claude Deschamps, président du conseil de surveillance.

“Nous sommes impatients de profiter des connaissances étendues de François Sarkozy dans le domaine de l’industrie pharmaceutique, qu’il a accumulées lors de son passage dans de grandes sociétés pharmaceutiques et en tant que praticien au sein de l’AP-HP”, ajoute Dominique Costantini, Présidente du directoire de BioAlliance Pharma. “Il ouvrira également de nouvelles perspectives pour BioAlliance au cours de sa transition vers une société plus orientée sur la commercialisation de produits”.

Le Dr Sarkozy, 46 ans, occupe depuis 2001 un poste d’associé au sein d’AEC Partners. Ses fonctions incluent le développement de stratégies marketing et médicales au niveau international, le management de projets et ressources, la prospection et la négociation de produits, la commercialisation de nouveaux produits et le management de la transition lors de fusions et réorganisations. Avant cela, pendant la période 1990-2000, il a été successivement directeur médical France pour Aventis Pharma et directeur médical et pharmaceutique France pour Hoechst Marion Roussel. Dans cette dernière société, il a également été pendant trois ans vice-président et responsable du management des projets et du portefeuille de projets au niveau mondial, un poste basé aux Etats-Unis. Auparavant, il a aussi occupé divers postes au sein de Roussel-Uclaf, dont celui de directeur du développement international, responsable du développement clinique international et chef de produit au niveau mondial pour les antibiotiques. De 1983 à 1990, il a occupé un poste d’assistant au sein du département de physiologie respiratoire à l’AP-HP. C’est également au sein de l’AP-HP qu’il a réalisé son internat en pédiatrie (Interne des Hôpitaux de Paris). Le Dr Sarkozy possède aussi un MBA obtenu auprès de l’INSEAD. (Les MBA créés au début du XXe siècle aux États-Unis, sont littéralement des diplômes supérieurs en administration des affaires, s’adressaient à l’origine, presque exclusivement, à des ingénieurs souhaitant accéder à des fonctions générales d’encadrement dans l’entreprise.)

Pour votre information personnelle plus approfondie je vous recommande la lecture des documents disponibles en français et en anglais sur le site internet de BioAlliancePharma : bioalliancepharma.com

Bonne et fructueuse lecture…