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Les Quatre accords Toltèques

Publié le mardi 29 août 2006 (par Dominique)

Miguel Ruiz est né au Mexique d'une mère guérisseuse “curandera”, dans la lignée d'un grand-père chaman “nagual”.

Il commencera par des études de médecine officielle, puis de chirurgie.
Au début des années 1970, une expérience de mort clinique (NDE) le marque profondément et ouvre la voie à un changement radical d'orientation professionnelle avec un retour à ses racines ancestrales.
Il se consacre à partir de ce moment à la maîtrise de la sagesse de ses ancêtres. Dans un langage simple et direct, il nous propose des évidences à mettre en œuvre au quotidien, une voie possible pour nous libérer des conditionnements acquis et enracinés en nous de génération en génération.

Les lecteurs de Carlos Castaneda retrouveront beaucoup de conceptions familières, la fumée en moins, même si pour beaucoup de lecteurs ce qu'il propose paraît fumeux, car trop loin de l'éducation que nous avons reçue en occident fortement marqué par le christianisme.

Les Quatre Accords Toltèques

Les TOLTÈQUES
Connus, il y a des milliers d'années comme des “femmes et des hommes de connaissance”. Les Toltèques, des scientifiques et des artistes de haut niveau, se réunissaient à Teotihuacan, le lieu ou “l'Homme devient Dieu”.
Sa différence est d'être avant tout, un mode de vie qui se distingue par la facilité d'accès au bonheur et à l'amour.

Il y a trois mille ans, un humain qui étudiait pour devenir homme-médecine et apprendre la connaissance de ses ancêtres, n'était pas d'accord avec tout ce qu'il apprenait.
Il rêva un jour, qu'il voyait son propre corps endormi et se vit sortir de la grotte où il dormait, par une nuit de pleine lune. Il regarda ses mains et sentit son corps : “Je suis fait de lumière ; je suis constitué d'étoiles. Tout est fait de lumière et l'espace entre toutes choses n'est pas vide. Je suis entre les étoiles.”
Il en déduit que tout ce qui existe n'est qu'un seul être vivant et que la lumière est le messager de la vie, parce qu'elle est vivante et contient la totalité de l'information de la vie. “Le vrai moi est pur amour, pure lumière.”

Il s'en suivra toute une évolution et une nouvelle compréhension de la réalité terrestre. En particulier le fait que nous vivons “Le Rêve de la Planète”, imaginé par nos ancêtres humains qui nous enseigne comment être humains.


Le Rêve de la Planète
Véritable Livre de Loi, qui dirige notre esprit basé sur la peur. Il comprend toutes les règles de la société, ses croyances, ses religions, ses lois, ses différentes cultures et modes de vie. Il capte toute notre attention. Nous ne l'avons pas choisi, nous naissons dedans, et nous sommes d'accord pour nous y soumettre dans un processus de “domestification”, une véritable programmation.
Chaque être humain a un rêve personnel, souvent régit par la peur, dans la ligne de celui de la société.
Il est alors bien difficile d'avoir de beaux rêves. Toute l'humanité est à la recherche de la Vérité, de la Justice et de la Beauté. Nous ne cessons de chercher et chercher encore à l'extérieur, alors que tout est déjà en nous. Il n'y a aucune vérité à trouver au dehors, mais au dedans, au plus profond.

Les humains ont confiance en des croyances qui les condamnent souffrir. Ils ont besoin d'avoir raison et de donner tort aux autres. Au cours de l'éducation, ils créent une image : comment ils devraient être pour être acceptés par tous. Comme cette image n'est pas réelle. Ils ne seront jamais parfaits.

Les humains résistent à la vie. Leur esprit tout entier est un brouillard, un rêve, “une mitote”, dans lequel des milliers de personnes parlent en même temps et où personne ne comprend personne. Etre vivant est leur plus grande peur. Etre simplement soi est ce qu'ils redoutent le plus. Au cours de son existence personne ne maltraite l'humain autant que lui-même.

Le propos de Miguel Ruiz, à la suite des Toltèques, est de nous aider à Être des humains VIVANTS et HEUREUX.

Les Quatre Accords Toltèques
Partant du principe que la personnalité humaine résulte des milliers d'accords passés avec soi-même, les parents, les enfants…, que bon nombre de ces accords sont source de souffrances, d'échecs dans la vie ; il est nécessaire pour créer une existence de plénitude et de joie, de trouver le courage de rompre ceux de nos accords qui sont fondés sur la peur et de revendiquer votre Pouvoir Personnel.

C'est là qu'il est possible d'expérimenter les quatre règles simples, mais fondamentales qui deviendront une véritable éthique de vie dans le respect de soi et de chacun. Ils nous aideront à rompre les accords anciens issus de la peur et produiront le Pouvoir Personnel nécessaire pour changer la structure de ces accords anciens et créer un nouveau rêve : “Notre rêve de paradis personnel”.

Un beau et vaste programme pour lequel les Toltèques ont développé une sorte de “modus operating” simple et efficace donc je vous donne ici les clés reprises par Miguel Ruiz.

Premier Accord Toltèque
QUE VOTRE PAROLE SOIT IMPECCABLE
Le plus important et le plus difficile à honorer. Au delà du son et du symbole, LA PAROLE est une Force.
La parole est porteuse d'énergie, vecteur, de l'intention.
Elle représente notre capacité à nous exprimer, à communiquer, à penser, et à créer les évènements de notre vie.
Ce n'est pas par hasard si les humains utilisent des formules magiques secrètes depuis la nuit des temps.
La parole agit immédiatement dans la matière, le plus souvent à notre insu, quand il nous arrive d'être détruit, ou transporté par la parole d'un autre humain.

La parole impeccable est la parole vraie, la parole juste, la parole en accord avec ce que nous sommes ici et maintenant.
Ici, pas de place pour le mensonge ou la dissimulation.

Deuxième Accord Toltèque
NE RÉAGISSEZ À RIEN DE FAÇON PERSONNELLE
L'Éducation, que les Toltèques considèrent comme une Domestication, nous a appris à tout prendre sur nous. Hors nous ne sommes aucunement responsables de ce que les autres font. Leurs actions dépendent d'eux-mêmes.
Chacun vit dans son monde personnel, agit ou parle en fonction de sa réalité, de son rêve. C'est sa vérité et celle de personne d'autre.
Quoi qu'il arrive n'en faisons jamais une affaire personnelle, nous éviterons de programmer une souffrance inutile.

Troisième Accord Toltèque
NE FAITES AUCUNE SUPPOSITION
Faire des suppositions, prêter des intentions à autrui créent des poisons émotionnels qui sont à l'origine de nos divers conflits personnels et collectifs.
Poser des questions, exprimer vos vrais désirs, peut éviter drames, tristesse et malentendus en choisissant de communiquer clairement avec autrui.

Quatrième Accord Toltèque
FAITES TOUJOURS DE VOTRE MIEUX
Quelles que soient les circonstances, faire simplement de son mieux, indépendamment de toute évaluation qualitative. N'ayez aucun regret.
Apprendre à s'accepter, à regarder honnêtement les résultats de nos actions ce qui accroît notre conscience. Agir c'est vivre.

Les “Quatre Accords” sont un résumé de ce que les Toltèques appellent la maîtrise de la transformation. C'est un mode de vie dans lequel il n'existe ni leaders, ni disciples ; chacun a et vit sa propre liberté. Cela se fait au travers d'exercices qui permettent d'acquérir trois maîtrises :
  • La Maîtrise de l'Attention
    qui consiste à être conscient de qui nous sommes vraiment, avec toutes nos possibilités.
  • La Maîtrise de la Transformation
    Comment changer ?
    Comment se libérer de sa domestication ?
  • La Maîtrise de l'Intention
    l'Intention du point de vue des Toltèques, est une des composantes de la vie qui rend possible la transformation de l'énergie.

Voilà un aperçu des thèmes et propositions de cette démarche au delà de l'ouvrage. Il y a beaucoup de cas concrets, de situations concrètes qui viennent illustrer les propositions que j'ai retranscrites ici.
Il ouvre à une autre connaissance de soi, à d'autres possibles dans notre vie, d'autres rapports avec les autres.

L'invitation essentielle pour moi est dans le fait d'assumer et d'accepter d'être soi-même en totalité.

Vous pouvez depuis ce lien télécharger le diaporama que j'ai réalisé à partir de cet ouvrage. accords_tolteques.zip

Les Quatre Accords Toltèques

J'avais écris un avis sur le site communautaire de Ciao
sur ce livre particulièrement percutant avant d'ouvrir ce blog.


Sentir de l'intérieur

Publié le mardi 29 août 2006 (par Dominique)

La lecture récente de “La nuit des chamans” de Luis Ansa vient à point nommé dans ma recherche personnelle.

Depuis de nombreuses années, l'essentiel de mon travail personnel me pousse à tenter, par diverses techniques et l'utilisation d'outils glanés au fil des lectures et des rencontres, de me connecter à mon Être profond.

Mon but fondamental est de tenter d'atteindre mon “noyau” en quelque sorte.
Si cela peut faire rire, ou simplement sembler “facile”, il n'en est rien.
Trouver la porte d'accès, puis l'escalier, puis le lieu, m'a demandé des années.
Mais l'atteinte du “lieu”, c'est encore autre chose…

Luis Ansa
Luis Ansa

Voilà pourquoi les enseignements de Luis Ansa, ce peintre et écrivain Argentin, né d'un père espagnol et d'une mère indienne, installé en France depuis les années 50, ayant rencontré des chamans péruviens, mexicains, guatémaltèques… et initiés par eux aux mystères de ce qu'est véritablement l'humain, m'ont particulièrement attirée en cette fin d'été.

Il se retrouve de par sa vie et sa formation à un carrefour des cultures de la planète.

Son enfance et son adolescence dans les hauts plateaux des Andes l'ont imprégné de la poésie des légendes et des mythes des cultures précolombiennes. Il n'a pas pu échapper à la formation chrétienne, omniprésente en Amérique latine. Mais le désir de connaître l'origine de sa religion l'a incité très tôt à se tourner vers les traditions occidentales et particulièrement vers Maître Eckhart, Gurdgieff, le soufisme et Maître Omar Ali Shah. Au contact de ce dernier il trouvera, non la réponse à ces interrogations, mais l'origine réelle et la raison de sa quête.

J'avais lu et mis en pratique dans ma vie quotidienne, il y quelques années, les “Quatre accords Toltèques” de Miguel Ruiz (que j'ai largement développé dans un autre billet de cette rubrique), un certain nombre d'ouvrages de Carlos Castaneda (incontournable pour qui s'intéresse au chamanisme amérindien).

Ce que j'ai trouvé de plus dans “La nuit des chamans”, c'est une grande clarté, une grande simplicité et aussi le parfum de l'expérience vécue authentique.

La nuit des chamans.

Il nous entraîne, dans ce livre largement autobiographique, au Mexique, dans un étonnant voyage initiatique avec quelques amis chamans péruviens et toltèques, des ethnologues et un moine franciscain. Des pyramides mayas de Chichen Itza à d'autres hauts lieux sacrés comme Kuxtal, Mitla, et la jungle de Palenque avec le village des femmes chamanes… de multiples révélations attendent ces hommes et ces femmes. Leur périple, où le réel et l'irréel se confondent tout au long du récit, les amène à se rencontrer au plus intime d'eux-mêmes, à mieux connaître l'âme indienne et les forces occultes en œuvre dans le Mexique d'hier et d'aujourd'hui.

Cette descente à l'intérieur de soi, ce contact avec nos mémoires : minérale, végétale et humaine, source de plénitude et d'ancrage dans cette expédition que représente la vie terrestre, à la fois incontournable et tellement loin des enseignements reçus dans notre société occidentale. Que de travail et de temps sont nécessaire aux occidentaux que nous sommes, coupés de la nature même de la vie, par une société de moins en moins humaines, de plus en plus loin de l'essentiel.

C'est cela, les “hommes creux”, dont Luis Ansa nous parle. Il nous emmène à sa suite dans la découverte de ces hommes et de ces femmes, vivant en connexion étroite les uns avec les autres, avec la terre, avec les éléments. Cela se vit à côté de nous.
Eux, nous voient, mais nous, nous ne les voyons pas, ou si peu…

Je suis retournée au travers de cette lecture sur les sites mayas visités en mars dernier, lors de mon voyage au Mexique. Ce fut un grand bonheur de revisiter ces lieux par la pensée, entremêlé du regret de ne pas avoir lu ce livre avant mon voyage. Il aurait été certainement bien différent.

La Vie m'a montré depuis bien longtemps qu'il n'y a pas de “hasard”, aussi cela était juste, à ce moment-là pour moi, de poser mon regard et de visiter ces lieux “magiques” et empreints de “multiples mémoires”, sans cet enseignement.

Je vous invite à découvrir ce livre et les autres écrits de cet auteur, ami d'Henri Gougaud.

Bonne et fructueuse lecture à tous !

Connaître et respecter la nature

Publié le mardi 22 août 2006 (par Dominique)

Qui ne rêve pas de cultiver et de construire dans le respect de la nature ?
La difficulté est de trouver les bonnes informations, parfois de trouver des informations tout court.
Dès qu'on cherche à sortir des sentiers tracé par notre société de consommation, le fléchage laisse souvent à désirer.

Un site à visiter pour toutes celles et ceux d'entre-vous qui sont soucieux de ce qu'ils mettent dans leur assiette et aussi soucieux de l'état de la terre aujourd'hui. Je vous recommande le site : www.terrevivante.org

Vous y trouverez une foule de renseignements très utiles.
En premier lieu pour le jardinage que vous possédiez un potager digne de ce nom, ou tout simplement d'un carré, ou encore d'un bac sur votre balcon, autant choisir les bonnes associations de plantes. Celles par exemple qui vous permettront de minimiser les problèmes de pucerons et autres petits insectes qui nous pourrissent complètement la vie sur notre petit balcon. Vous saurez enfin quelle plante associer avec la variété que vous souhaitez voir fleurir et prospérer, sans pour autant utiliser des produits nocifs et dangereux pour la santé et l'environnement.

En second, il vous offre une meilleure connaissance des fruits, légumes, céréales et donc de profiter pleinement des bienfaits de ces cadeaux de la nature au fil des saisons.

En troisième, des conseils aussi pour la construction ou l'amélioration de votre habitat. Faire en sorte que votre lieu d'habitation soit le plus adéquat possible, réponde à vos besoins vitaux et vous apporte le moins de pollutions de tous ordres.

Enfin, une rubrique de fiches ressources pratiques sur le site est complétée par une rubrique livres et revues très fournie qui saura répondre à toutes vois questions. Je signale aux parisiens la boutique de l'Editeur Eyrolles, boulevard St Germain qui propose un rayon bricolage, jardinage et construction écologique particulièrement fourni.

Un lieu est ouvert au public de fin avril à octobre
Pour vous y rendre :
Terre Vivante - Domaine de Raud - 38710 MENS - FRANCE
Tél : 33 (0)4 76 34 80 80 - Fax : 33 (0)4 76 34 84 02
email : info@terrevivante.org

Bonne et fructueuse visite

Le cadeau de chaque jour

Publié le dimanche 20 août 2006 (par Dominique)

Dans ce monde en tumulte, plein de bruits, de fureurs, de conflits, de guerres, nous oublions trop souvent que la vie terrestre est un cadeau.

Submergés que nous sommes par le matraquage d'informations négatives, nous perdons l'habitude de regarder le côté positif de notre condition terrestre. Nous nous laissons envahir par des peurs, de la terreur, des conflits d'intérêts qui ne sont pas les nôtres.

Pour moi, retrouver un équilibre entre le positif et le négatif dans les informations reçues, fait partie de l'hygiène de vie.

La vie en elle-même est un cadeau inestimable.
Elle nous offre la possibilité d'une multitude d'expériences, de rencontres, de partages, d'échanges, d'apprentissages qui n'ont pas de prix monnayable, mais qui nous nourrissent et nous permettent de nous transformer au fil des ans.

Ils sont les ingrédients nécessaires au travail d'alchimie humaine qu'est la vie terrestre.

Une collègue de travail, Denise, devenue une amie, alors qu'elle était en partance à cause d'une tumeur maligne au cerveau, m'a appris à découvrir le cadeau de chaque jour.

Oui, depuis son lit, alors qu'elle ne pouvait quasiment plus bouger, c'est elle qui m'a appris cela avec beaucoup d'humour et de simplicité.

Les cadeaux de la vie sont fabuleux et très simples.

Chacun les reçoit dans le langage qui est le sien. Nous ne savons pas toujours les recevoir, les accueillir car ils sont tout simples.

Illustration Dominique de Mestral - “Lettres à l'intime de soi” de Jacques Salomé
C'est un rayon de soleil qui s'échappe des nuages et vient caresser votre main alors que vous étiez triste ;
Ou encore un sourire d'un(e) inconnu(e) alors que vous déprimiez ;
La beauté et l'harmonie d'une fleur qui vous réjouît le cœur alors que tout va mal dans votre vie ;
Un rire qui passe le coin de la rue alors que vous broyez du noir ;
Un papillon plein de couleurs qui se pose sur une fleur de votre balcon quand vous trouvez la vie trop terne et trop laide…

En sachant accueillir tous ces petits cadeaux, vous verrez que la vie est bien plus belle que vous ne le croyiez, et surtout bien différente de celle que les médias vous présentent.

Les difficultés, les conflits, les guerres existent.
Il n'est pas question de le nier.
Mais la vie terrestre ne se résume pas à cela.
Il y a beaucoup d'autres choses à découvrir, à regarder et à retenir.

Je vous invite à faire “l'exercice”.
Amusez-vous à trouver le cadeau du jour.

Chaque soir passez votre journée en revue.
Demandez-vous quel cadeau avez vous reçu et oublié d'ouvrir !
Si, si, je vous l'assure il y en a au moins un.

Avec un peu d'entraînement vous en découvrirez beaucoup.
Il y en a plus d'un par jour pour celui qui sait accueillir le plein de la Vie…

Déclaration des droits de l'homme et de la femme à l'amour

Publié le mardi 15 août 2006 (par Dominique)

Jacques SALOMÉ - Texte proposé dans les séminaires de formation du Regard Fertile, animés par l'auteur - 1993
Illustration de Dominique de Mestral dans “Lettres à l'intime de soi” de J. Salomé - Ed. Albin Michel - 2001

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Simples Règles de Vie

Publié le mardi 15 août 2006 (par Dominique)

Jacques SALOMÉ - Charte proposée dans les séminaires de formation du Regard Fertile, animés par l'auteur - 1993
Illustration de Dominique de Mestral dans “Lettres à l'intime de soi” de J. Salomé - Ed. Albin Michel - 2001

Illustration Dominique de Mestral - “Lettres à l'intime de soi” de Jacques Salomé
• Lâchez vos ressentiments, vos rancoeurs, vos accusations.
• Renoncez surtout à vous disqualifier.
• Apprenez à être à l'écoute de vous, dans le respect de vous-même.
• Sécurisez-vous en prenant appui sur le meilleur de vous,
  de l'autre aussi.
• Encouragez-vous en osant reconnaître votre valeur.
• Vivez le présent,
  il y a tant d'éternité en gestation dans un instant.
• Aimez-vous autant qu'il est possible
  et même un peu plus qu'il est possible.
Pour introduire ainsi,
  plus de vie dans l'existence,
  plus de vivance dans votre vie.

Déclaration des droits de l'homme et de la femme à l'Existence.

Publié le mardi 15 août 2006 (par Dominique)

Jacques SALOMÉ - texte écrit en collaboration avec Françoise Rodary - 1992
Illustration de Dominique de Mestral dans “Lettres à l'intime de soi” de J. Salomé - Ed. Albin Michel - 2001


Illustration Dominique de Mestral - “Lettres à l'intime de soi” de Jacques Salomé
Tout vivant, sans distinction d'âge, de sexe, de race, de nationalité, de religion, a le droit :

• d'éprouver ce qu'il éprouve
• de ressentir ce qu'il ressent
• de désirer ce qu'il désire
• d'imaginer ce qu'il imagine
• de rêver ce qu'il rêve
• de penser ce qu'il pense
• d'espérer ce qu'il espère
• de rencontrer qui il rencontre
• de se dire avec ses mots à lui
• et de cheminer sur son chemin
  au rythme qui est le sien.

En conséquence, tout vivant est en droit d'être reconnu,
respecté et confirmé dans ce qu'il éprouve, ressent,
désire, imagine, rêve, pense et espère,
sur son chemin et à son rythme.

Soyons à chaque instant auteur de notre vie

Publié le mardi 15 août 2006 (par Dominique)

C'est nous qui sommes au centre même de notre existence, ce qui veut dire aussi au cœur de notre histoire.

Comme chaque être humain, nous avons reçu au moment de notre conception une germe de vie, une graine d'amour universel et une part de l'énergie cosmique qui nous rattache à l'ensemble de l'univers.

Nous sommes donc responsable non seulement de notre présent et de notre avenir, mais aussi de la relation que nous entretenons avec notre passé.

Ce n'est pas tant ce qui nous est arrivé ou ce qui va surgir dans notre vie qui va influencer notre chemin mais ce que nous en ferons.

Nous pouvons encore nous victimiser et passer l'essentiel de votre temps à entretenir des reproches contre nos parents et tous ceux qui côtoient notre vie et même contre le monde entier, sans oublier de critiquer les politiciens que nous avons élus, et qui décident, des guerres ou qui prennent des décisions pour entretenir la violence et l'injustice.

Nous pouvons aussi nous appuyer sur les forces vives qui naviguent en nous à chaque instant, nous construire à partir de tous les cadeaux que nous offre la vie en respectant sa vivance.

Nous pouvons apprendre à mieux accueillir la beauté et la présence subtile du divin.

Nous pouvons être plus énergétigènes, si nous avons appris à mieux nous définir et nous positionner avec plus de clarté devant autrui.

Nous pouvons commencer à mieux nous aimer si nous acceptons de déposer et de restituer les messages toxiques qui peuvent venir vers nous.

Nous pouvons retrouver et entretenir l'estime de soi si nous acceptons de nous respecter en nous réconciliant avec l'ex-enfant qui est en nous.

C'est le chemin que je souhaite à chacun.
Illustration Dominique de Mestral - “Lettres à l'intime de soi” de Jacques Salomé

Jacques SALOMÉ - “Et si nous inventions notre vie ?” - Edition Le Relié - 2006

Lettre à mon corps

Publié le mardi 15 août 2006 (par Dominique)

C'est à toi que je veux dire aujourd'hui, combien je te remercie de m'avoir accompagné depuis si longtemps sur les multiples chemins de ma vie.
Je ne t'ai pas toujours accordé l'intérêt, l'affection ou simplement le respect que tu mérites. Souvent, je t'ai ignoré, maltraité, matraqué de regards indifférents, de silences pleins de doutes, de reproches violents.
Tu es le compagnon dont j'ai le plus abusé, que j'ai le plus trahi.

Et aujourd'hui au mitan de ma vie, je te découvre un peu avec des cicatrices secrètes, avec ta lassitude, avec tes émerveillements et avec tes possibles. Je me surprends à t'aimer avec des envies de te câliner, de te choyer, de te donner du bon. J'ai envie de te faire des cadeaux uniques, de dessiner des fleurs sur ta peau par exemple, de t'offrir du Mozart, de te donner les rires du soleil, ou de t'introduire au rêve des étoiles.

Mon corps, aujourd'hui je veux te dire que je te suis fidèle. Non pas malgré moi, mais dans l'acceptation profonde de ton amour. Oui, j'ai découvert que tu m'aimais, mon corps, que tu prenais soin de moi, que tu étais vigilant et étonnamment présent dans tous les actes de ma vie.

Combien, de violences as-tu affrontées pour me laisser maître, pour me laisser être, grandir avec toi ?
Combien de maladies m'as-tu évité.
Combien d'accidents as-tu traversé pour me sauver la vie ?
Combien d'abandons as-tu accepté pour me laisser entrer dans le plaisir ?

Bien sûr, il m'arrive parfois de te partager et même de te laisser aimer par d'autres, par une que je connais et qui t'enlèverait bien si je la laissais faire…

Mon corps, maintenant que je t'ai rencontré, je ne te lâcherai plus…

Nous irons jusqu'au bout de notre vie commune et quoiqu'il arrive, nous vieillirons ensemble.

Jacques SALOMÉ - “Lettres à l'intime de soi” - Edition Albin Michel - 2001
Illustrations de Dominique de Mestral

Quand je te demande d'être écouté.

Publié le mardi 15 août 2006 (par Dominique)

Quand je te demande de m'écouter et que tu commences à me donner des conseils, je ne me sens pas entendu.

Quand je te demande de m'écouter et que tu me poses des questions, quand tu argumentes, quand tu tentes de m'expliquer ce que je ressens ou ne devrais pas ressentir, je me sens agressé.

Quand je te demande de m'écouter et que tu t'empares de ce que je dis pour tenter de résoudre ce que tu crois être mon problème, aussi étrange que cela puisse paraître, je me sens encore plus en perdition.

Quand je te demande ton écoute, je te demande d'être là, au présent, dans cet instant si fragile où je me cherche dans une parole parfois maladroite, inquiétante, injuste ou chaotique. J'ai besoin de ton oreille, de ta tolérance, de ta patience pour me dire au plus difficile comme au plus léger.

Oui simplement m'écouter sans “excusation” ou accusation, sans dépossession de ma parole.

Ecoute, écoute moi. Tout ce que je te demande c'est de m'écouter. Au plus proche de moi. Simplement accueillir ce que je tente de te dire, ce que j'essaie de me dire. Ne m'interromps pas dans mon murmure, n'ai pas peur de mes tâtonnements ou de mes imprécations. Mes contradictions comme mes accusations, aussi injustes soient-elles, sont importantes pour moi.

Par ton écoute je tente de te dire ma différence, j'essaie de me faire entendre surtout de moi-même. J'accède ainsi à une parole propre, celle dont j'ai longtemps été dépossédé.

Oh non, je néai pas besoin de conseils. Je peux agir par moi-même et aussi me tromper. Je ne suis pas impuissant, parfois démuni, découragé, hésitant, pas toujours impotent.

Si tu veux faire pour moi, tu contribues à ma peur, tu accentues mon inadéquation et peut-être renforce ma dépendance.

Quand je me sens écouté je peux entrer en reliance. Etablir des ponts, des passerelles incertaines entre mon histoire et mes histoires. Relier des évènements, des situations, des rencontres ou des émotions pour en faire la trame de mes interrogations. Pour tisser ainsi l'écoute de ma vie.

Oui ton écoute est passionnante. S'il te plaît écoute et entends moi.

Et si tu veux parler à ton tour, attends juste un instant que je puisse terminer et je t'écouterai à mon tour, mieux, surtout si je me suis senti entendu.

Jacques SALOMÉ - “Lettres à l'intime de soi” - Edition Albin Michel - 2001
Illustrations de Dominique de Mestral

Le silence

Publié le mardi 15 août 2006 (par Dominique)

Texte d'auteur inconnu.

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Le soleil

Publié le mardi 15 août 2006 (par Dominique)

Texte d'auteur inconnu. Original reçu en allemand en 1998
Illustrations de Dominique de Mestral dans “Lettres à l'intime de soi” de J. Salomé - Ed. Albin Michel - 2001

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Marseille, c'est pas la France

Publié le mardi 15 août 2006 (par Dominique)

Texte d'auteur inconnu reçu en 1996.

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Prière Objiwa

Publié le lundi 14 août 2006 (par Dominique)

Prière traditionnelle d'un auteur inconnu, publiée dans “Paroles Indiennes” - Carnets de Sagesse - Editeur Albin Michel

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Prière Iroquoise

Publié le lundi 14 août 2006 (par Dominique)

Prière traditionnelle d'un auteur inconnu, publiée dans “Paroles Indiennes” - Carnets de Sagesse - Editeur Albin Michel

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LA VIE EST À TOUS

Publié le lundi 14 août 2006 (par Dominique)

dessin de Dominique De Mestral

Il faudrait annoncer
un immense décret
LA VIE EST À TOUS
elle est donnée gratuitement,
follement ou difficilement
toujours renouvelée
aux sources secrètes de l'univers.

C'est le don fondamental.

Il y a de l'amour partout
bien au delà de chacun.
La vie n'est pas ailleurs,
ni avant,
ni après,
ni trop tôt,
ni trop tard,
ni chez l'autre.

Mais là toute proche
elle est en toi, vivante
dans la palpitation du présent
dans l'élan du moment.

Elle source de partout,
en toi
elle coule fluide
seulement là,
où il y a une ouverture
un chemin possible pour elle


Poème de Jacques Salomé publié pour la première fois dans le recueil :
">“Je t'appelle Tendresse”, à “l'Espace Bleu” en 1987.

DéSAPPRENDRE

Publié le lundi 14 août 2006 (par Dominique)

Déconditionner sa naissance.
Oublier son nom. Être nu.

Dépouiller ses défroques. Dévêtir sa mémoire.
Démodeler ses masques.

Déchirer ses devoirs. Défaire ses certitudes.
Désengranger ses doutes. Désemparer son être.

Débaptiser sa source. Dérouter ses chemins.
Défeuiller ses désirs. Décharner ses passions.

Désacraliser les prophètes. Démonétiser l'avenir.
Déconcerter l'antan. Décourager le temps.

Déjouer la déraison. Déflorer le délire.
Défroquer le sacré. Dégriser le vertige.

Défigurer Narcisse. Délivrer Galaad.
Découronner Moloch. Détrôner le vertige.

Démystifier le sang. Désosser le singe.
Déshériter l'ancêtre.

Désencombrez votre âme. Déséchouez vos échecs.
Désenchantez le désespoir. Désenchaînez l'espoir.

Délivrez la folie. Désamorcez vos peurs.
Désarrimez vos cœurs. Désemparez la Mort.

Dénaturez l'inné. Désincrustez l'acquis.
Désapprenez-vous. Soyez nu.


poème de Jacques LACARRIERE publié dans la revue “Sources” en 1992.

Scrutin en eaux troubles à Acapulco

Publié le samedi 12 août 2006 (par Dominique)

Les récentes élections au Mexique soulèvent beaucoup de questions, mais surtout entrainent dans le pays des mouvements très importants de révolte et d'opposition qui sont actuellement passés sous silence par les médias. Grâce à un récent voyage en mars 2006 et à des contacts gardés localement, je peux attester que les informations données par le biais du Réseau Voltaire correspondent à la réalité des mexicains. La présente information remonte au 21 juillet 2006.

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Information ou désinformation ?

Publié le samedi 12 août 2006 (par Dominique)

La place faite à l'ouverture de ce blog aux évènements qui se déroulent au Liban, vient de ma révolte face à ce qui se passe dans ce pays et en réaction à la manière dont les médias relayent les évènements… ou pas !

Ce n'est pas un constat nouveau, en ce qui me concerne, plutôt la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Je suis lasse de subir les manipulations télévisuelles sans rien dire. Nous en sommes tous là : nous regardons, nous écoutons, mais nos critiques et nos réflexions nous les partageons parfois entre amis, entre membres d'une même famille. Elles ne dépassent pas des cercles très restreints. De ce fait la vox populi n'est jamais entendue.
Combien de fois ai-je eu l'agréable surprise d'entendre des raisonnements et des réflexions allant dans le sens de ma propre pensée, dans une file d'attente à la poste, au supermarché, ou encore dans le train.

Il me semble indispensable de poser sur tous les évènements mondiaux, un regard différent de celui, quasi unanime, que nous imposent les médias sous toutes leurs formes confondues.

Ce blog encore balbutiant est ma modeste contribution à la diffusion d'autres informations.

Mon but est avant tout de proposer un ensemble de regards et de positionnements autres que ceux couramment diffusés, pour inviter le lecteur à se poser des questions et à développer le réflexe vital qui consiste à ne pas systématiquement croire tout ce qu'on lui montre.
L'esprit critique, le discernement sont des exercices de santé dans les temps actuels.

J'ai pu, il y a quelques années me rendre compte en direct, par le biais d'une relation avec un journaliste de FR3-Provence, comment l'information était fabriquée, depuis les camions des unités mobiles de cette chaîne. J'étais sur place à la sortie de l'autoroute A7 à Cavaillon. Dans le camion se préparait le diffusion des informations régionales dans une période très troublée par les conflits des transporteurs. Les chaînes nationales et régionales faisaient chorus pour dire l'importance du blocage et diffusaient des images anciennes, d'autres blocus plus anciens à cet endroit, car sous mes yeux il n'y avait pas l'ombre d'un camion pour un quelconque blocage de l'autoroute ce jour-là…

Cette expérience sur le terrain où j'ai vu de mes yeux comment était manipulée l'information en direct, est venue conforter mon ressenti depuis toujours : l'information diffusée n'est pas la réalité.

De plus en plus d'autres versions de l'information, moins officielles, émergent très vite après un événement majeur. Regardons à quelle vitesse ont été démonté les évènements des Etats-Unis, qu'il s'agisse des manipulations éhontées des votes pour l'accession de G.W. Bush à l'investiture présidentielle, ou encore, les bizarreries qui entourent les faits relatés à grand renfort de flashs d'information, le 11 septembre 2001.

Des évènements se déroulent depuis plusieurs mois en Amérique latine, au Mexique, à Cuba, qui ont eux aussi des conséquences très lourdes pour les populations directement concernées, mais débordent plus largement sur un plan mondial.

Nous sommes au temps ou “l'effet papillon” est une douloureuse et triste réalité. Un éternuement trop violent à Tataouine aura des incidences à Singapour ou à Dublin dans les heures qui suivent.

L'humain que nous sommes est complètement dépassé par cette rapidité de réaction et l'amplitude de l'implication.

Je vous invite à visiter régulièrement le site du Réseau Voltaire, une autre voix de la presse écrite qui intervient aussi sur le web.

Je n'ai aucune appartenance politique, je ne m'intéresse pas fondamentalement à la politique qui m'écœure par ses fonctionnements, ses rouages complexes, ses buts très douteux et le fait d'être inféodée aux gouvernements dont elles sont une voix de propagande. Je considère qu'il est indispensable d'y être attentive, de s'informer sur ce que les gouvernements veulent nous faire croire, car ma vie de chaque jour, finalement, dépend de décisions que vont prendre ou non, les politiques.

Aujourd'hui, j'ai le sentiment de vivre dans un monde beaucoup moins libre que celui dans lequel j'ai débarqué, iau début des années 50. Les progrès technologiques se sont mis en place pour soit-disant nous soulager des tâches pénibles. Mais cela se fait au détriment de valeurs qui rendaient la vie plus agréable, plus conviviale, plus vivante.

La vie quotidienne est peut-être moins pénible physiquement, pour une grande majorité des humains qui vivent dans les pays industrialisés, mais l'acquisition de ces biens matériels demande des finances de plus en plus importantes, génératrices d'un stress énorme, puisque parallèlement les grandes entreprises licencient et délocalisent en masse, créant une masse toujours plus grande de chômeurs.

Les crédits à la consommation obtenus très facilement, sans présenter aucune garantie, génère un sur-endettement des ménages exponentiel, à l'origine de drames familiaux et personnels.

Les jeunes, qui pour beaucoup, ont été nourris, mais pas véritablement élevés, n'ont pas de compétences suffisantes pour s'intégrer dans la société et dans les entreprises. Les entreprises, par ailleurs, survivent en limitant les emplois. Les jeunes arrivent sur un marché du travail saturé, qui n'a que très peu à leur offrir, donc ils se révoltent. Ils ont raison. Ils débarquent dans une société de consommation qui ne leur permet pas d'accéder à la consommation, mais les nargue en mettant tout en vitrine = Regarde, mais ne touche pas.

Quels adultes sommes-nous pour avoir fait des enfants sans prévoir un avenir pour eux ?

Il nous incombe de les aider, les accompagner sur leur chemin de vie pour qu'ils puissent rectifier des fonctionnements souvent asociaux, et aussi qu'ils puissent mettre en œuvre leurs capacité. Si l'éducation les rend “inadaptés” au monde qui les entoure, ils ne sont pas incapables. Au contraire, ils ont d'autres capacités dont la société actuelle à grandement besoin.
Au lieu de passer notre temps à les critiquer, à réprimer leurs attitudes, il est urgent de dialoguer et mettre en communs nos compétences mutuelles.

Les conflits n'amènent jamais rien de bon, le dialogue ouvert, lui, est porteur de nouvelles possibilité.

Là encore l'information officielle est très partisane et ne favorise surtout pas l'ouverture d'un quelconque dialogue, puisque le but est de terroriser les “Bonnes gens”.

Lettre à des Israéliens

Publié le jeudi 10 août 2006 (par Dominique)

Une fois de plus je laisse la plume à un auteur, pour faire entendre une autre voix. Pourquoi chercher à paraphraser ce qui a été si bien écrit ?

“Que vous a rapporté votre inflexibilité ? La terreur aux portes de vos maisons, un univers enfermé, hostile à toute différence : le contraire de la pensée juive universelle qui nous a tant donné. ”
par Dominique Eddé

Dominique Eddé
Dominique Eddé


Vos choix, à l'heure qu'il est, nous concernent tous.
Je m'adresse ici à ceux d'entre vous qui approuvent cette guerre.
Plus de 80% du peuple israélien.
Au nom de votre sécurité, vous avez donné à vos gouvernants le droit de mettre à terre deux peuples et deux pays, la Palestine et le Liban.

Sur quoi se fonde votre confiance renouvelée dans le pouvoir des bombes ?
En quoi cette vision de soi sans l'autre est-elle une manière d'affronter la réalité, de protéger votre avenir ?

Si seulement vous saviez le montant de violence et de haine que sèment vos chars et vos avions, si vous saviez le long chemin que tant d'entre nous, vos voisins, ont fait pour vous comprendre, vous connaître, vous reconnaître, vous auriez peur de votre peur, peur du fourvoiement qu'elle vous inspire. Vous useriez de la force écrasante qui est la vôtre pour ne confier la paix qu'à l'application du droit : au retrait de vos troupes de tous les territoires occupés, au démantèlement de toutes les colonies, au respect de la légitimité du gouvernement palestinien.

Le recours à la toute-puissance militaire ne vous a-t-il pas donné la preuve en Palestine, ainsi qu'à vos alliés américains en Irak, de son impuissance à mettre la réalité au pas de vos désirs ?
Vos gouvernants ont beau mettre le feu au paysage qui vous effraie, plus ce paysage brûle, plus il vous fait peur. La réalité que vos chars et vos avions prennent pour cible - vies humaines, maisons, routes, villes et villages -, à peine l'avez-vous démolie qu'elle vous échappe. Si tangible, si spectaculaire soit-elle, la conquête qui est à la portée de vos soldats est un leurre. C'est, certes, une domination de l'espace, mais le temps ? Comment espérez-vous l'atteindre ? C'est pourtant lui votre ennemi, c'est lui qu'il vous faut amadouer, apprivoiser. Car cet espace, quoi que vous fassiez, est habité par un monde qui survit à ses morts et qui n'est pas le vôtre.

Plus vous le détruisez, le rasez, l'effacez, plus sa mémoire grandit et se transforme en haine. D'elle, de cette mémoire embrasée, vous ne pourrez jamais vous faire obéir. Si loin soit-elle de la vôtre, plus rien ne sert de la nier et de lui faire porter le crime qui fut perpétré contre votre peuple. Ce n'est pas ici, c'est en Europe que le peuple juif a enduré l'horreur. Et c'est encore là-bas qu'un certain nombre de vos alliés, au prétexte de vous défendre, ne soutiennent vos guerres que pour mieux s'acquitter de leur culpabilité. Ne vous laissez pas berner par le silence approbateur du monde. Ralliez plutôt vos dissidents qui seront un jour l'honneur de votre histoire.

Les mouvements islamistes vous font peur ?
Le Hamas et le Hezbollah vous menacent ?
Il vous faut en finir, les rayer de la carte, les arracher comme des arbres, jusqu'aux dernières de leurs racines ? Vous ne pouvez pas, vous ne pourrez pas y parvenir. Voyez l'Irak démembré, décomposé, soumis depuis trois ans au rythme quotidien de ses plusieurs dizaines de morts et de blessés. Voyez maintenant le Liban, sur lequel votre armée s'acharne de tous côtés. Quel trophée vous attend à l'horizon des morts et de l'exode que vous causez ? Aucun.

La presque totalité de la population chiite libanaise - soit près de 40% du peuple - soutient le Hezbollah, qui, souvenez-vous, est né en 1982 pour résister à la première invasion du Liban par vos troupes. Depuis, ce n'est plus seulement un parti armé, c'est une organisation sociale, politique, économique, un mode de pensée, une force incontournable.
Celle-ci, bien qu'alliée à l'Iran, n'est en aucun cas un corps étranger au Liban, elle en est désormais, que cela vous plaise, que cela nous plaise ou pas, une partie constituante, déterminante. Rêver son éradication à coups de bombes, c'est rêver de faire marcher un homme en lui coupant les jambes. C'est aussi exposer le Liban aux risques d'une nouvelle guerre civile.
Seul le temps - encore lui - permettait, aurait peut-être permis, le lent réajustement des équilibres interlibanais. Votre État n'a cessé d'essayer, durant les cinquante-huit ans de son histoire, de troquer l'application du droit contre celle de la force. En est-il plus avancé ?

À présent, faisons les comptes. Mettons provisoirement de côté la souffrance endurée, une décennie après l'autre, par les Palestiniens, oublions un instant le droit du Liban, à n'être pas qu'un champ de ruines, qu'avez-vous gagné, vous, peuple israélien, à ne renoncer à rien ? Ou alors, si, soyons juste, vous avez renoncé au Grand Israël, mais en échange de quoi ? De quel territoire morcelé, de quelle invivable prison pour les Palestiniens ? Et pour finir, que vous a rapporté votre inflexibilité ? Quoi d'autre que la terreur aux portes de vos maisons ? Quoi de plus qu'un univers enfermé, hostile à toute différence : le contraire de la pensée juive universelle qui nous a tant donné ?

Vos ennemis de la veille - les Arabes - sont défaits, totalement défaits. Ce monde qu'on appelait “le monde arabe” et que vous perceviez, de loin, comme la pire des menaces, il n'est plus que l'ombre de lui-même. Son peu d'existence, il ne la doit plus désormais qu'à sa langue, qui, soit dit en passant, n'est pas sans rapport avec la vôtre. Ses autres liens et ressorts n'ont plus d'existence. Ils sont politiquement morts. Ni les guerres du Golfe, ni les guerres du Liban et de l'Algérie, ni celles de la Palestine et de l'Irak, ni, aujourd'hui, votre ré-invasion de ce pays harcelé qui est le mien, n'ont provoqué le moindre mouvement de solidarité arabe.

Certains d'entre vous y voient peut-être le signe d'une première victoire. Ils auraient tort. Car ce monde vaincu, fini, décomposé, a donné à Israël, ainsi qu'aux grandes puissances, la mauvaise habitude de marcher au rythme et à la cadence que ceux-ci leur imposaient. Bon gré mal gré, il a, depuis la fin de l'Empire ottoman, réglé sa montre à l'heure occidentale, adopté un calendrier qui n'était pas le sien.

Cette marche forcée ne fut pas, loin de là, le seul motif de ses naufrages mais elle y a contribué. Quoi qu'il en soit, le religieux, revenu en force sur la scène politique, a pris désormais le relais de l'arabisme. Et ce nouvel Orient déboussolé est, encore une fois, bien trop compliqué pour se laisser forger comme du métal par la seule volonté du couple israélo-américain et par le feu des bombes.

La plupart des régimes arabes, que n'épuise aucun adjectif - répressifs, mensongers, traîtres et corrompus -, sont en état de survie artificielle. C'est l'islamisme qui prend désormais un peu partout, sous des formes diverses, le relais de l'arabisme. Ce fait vous déplaît ? À bien d'entre nous aussi, figurez-vous. Quand je dis “nous”, je pense à tous ceux qui, dans les pays arabes, se sont battus en faveur d'une citoyenneté qui transcende les appartenances communautaires. Pour des millions d'hommes, ce raz de marée signe une énorme défaite. Il n'empêche : le principe de réalité n'est pas une image que l'on efface en appuyant sur la gâchette.

Les équilibres ou les déséquilibres au sein de l'Islam, est-ce à vous ou est-ce aux musulmans eux-mêmes d'en décider ? Car le temps des islamistes, je me répète, n'est plus à la merci du vôtre. Vous aurez beau poursuivre leurs hommes de ville en ville, de pays en pays, les heures et les années qui sont les leurs n'ont plus de comptes à vous rendre. Tendez l'oreille, et comparez les discours arabes du siècle dernier avec ceux des actuels chefs religieux. Le débit des premiers est pressé, survolté, branché sur l'Occident, le second est lent, calme, indifférent à vos sommations, à vos ultimatums. Les islamistes ont donné un énorme coup de frein à la marche de l'histoire. Contre cette nouvelle horloge, vos bombes ne peuvent rien.

Votre compréhension, en revanche, votre juste appréciation du court et du long terme peut initier un mouvement qui protège vos droits sans détruire les nôtres ; mieux : qui fasse de votre pays un pôle autour duquel se rallier, une démocratie ouverte et non pas un vase clos fondé sur la conscience abusive d'une supériorité intrinsèque.
Le pari est risqué ? Certes.
Il est déjà trop tard ? Peut-être.
Mais y a-t-il une autre voie qui ne soit suicidaire ?

Née à Beyrouth, Dominique Eddé, qui vit aujourd'hui à Paris, a publié en 1989 “Lettre posthume” chez Gallimard, puis, en 1992, “Beyrouth centre-ville” (Cyprès) et, en 1999, “Pourquoi il fait si sombre ?” (Seuil). Son dernier roman, “Cerf-volant”, a été publié en 2003 dans la collection l'Arpenteur chez Gallimard.

Le présent article a été publié le dimanche 6 août 2006sur le site Aloufok.net

Dominique Eddé est signataire de la pétition :
“Non au terrorisme de l'État d'Israël contre les peuples Palestiniens et Libanais”

Vous pouvez signer et faire signer la pétition à l'adresse :
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=32

Nous, Juifs contre les frappes d'Israël

Publié le jeudi 10 août 2006 (par Dominique)

Vingt-quatre ans après les massacres de Sabra et Chatila et l'appel de Pierre-Vidal Naquet, nous condamnons les attaques meurtrières de Tsahal et demandons un cessez-le-feu immédiat au Liban.

Voici vingt-quatre ans, Israël lançait au Liban l'opération “Paix en Galilée”, qui allait, par les bombardements terrestres et aériens, faire des centaines de victimes civiles et qui devait aussi, du fait de l'appui apporté par Israël à ses supplétifs libanais, conduire aux massacres de Sabra et Chatila.

C'est alors que, grâce à l'initiative de Pierre Vidal-Naquet notamment , fut lancé un appel de cent intellectuels juifs qui se désolidarisaient des soutiens inconditionnels à l'opération menée par Ariel Sharon et la condamnaient.

Après les massacres, un rassemblement devant l'ambassade d'Israël fut organisé par le Comité des Juifs contre la guerre au Liban pour exprimer sa colère. Vingt-quatre ans plus tard, les successeurs de Sharon ont pris la relève. Ils lancent sur le Liban des attaques meurtrières comme celle de Cana, où les victimes sont surtout des femmes et des enfants comme ce fut le cas dix ans plus tôt au même endroit.
En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, après l'enlèvement d'un soldat israélien, et prenant prétexte du tir de roquettes artisanales, l'armée israélienne, après son coup de force contre le gouvernement palestinien démocratiquement élu, tire à l'arme lourde avec, là encore, des dizaines de victimes, dont la moitié sont des civils, femmes et enfants compris, cela après avoir détruit les infrastructures assurant un minimum vital aux populations.

Précisons-le : les soussignés ne sont des inconditionnels ni du Hezbollah, ni du Hamas. Et nous avons toujours condamné les attentats-suicides contre les populations civiles israéliennes, tout comme nous déplorons, aujourd'hui, que les Israéliens soient victimes des missiles qui frappent le nord de leur pays.

Mais quoi qu'on puisse penser du Hezbollah, l'attaque qu'il a menée contre des soldats israéliens, dont certains furent tués, et d'autres, enlevés, a servi de prétexte au gouvernement israélien pour mettre en application un plan qu'il avait déjà préparé longtemps à l'avance.

Et reviennent, comme toujours, les appels à l'union sacrée et au soutien inconditionnel à Israël lancés par les institutions qui prétendent représenter la totalité des voix juives en France. Cela non plus, nous ne pouvons l'accepter. Comme en 1982, comme à de nombreuses reprises depuis, les soussignés, Juives et Juifs, reprennent les termes du dernier appel signé par Pierre Vidal-Naquet quelques jours avant sa disparition : “Assez ! Trop, c'est trop !” Il faut un cessez-le-feu immédiat et total, aussi bien au Liban qu'en Israël, en Cisjordanie et à Gaza. Il faut l'ouverture de négociations dont les premiers objectifs seront un échange de prisonniers, le retour de la sécurité et de conditions humaines pour toutes les populations concernées.

Nous demandons au gouvernement français et aux instances européennes de défendre cette position qui avec la juste solution du problème palestinien est la seule capable d'éviter une extension catastrophique du conflit.

Nous tenons, par ailleurs, à saluer nos amis israéliens qui manifestent dans des conditions très difficiles contre la politique de leur propre État.

Premiers signataires :
Raymond Aubrac (ancien résistant), Rony Brauman (médecin, essayiste), Rachel Choukroun (présidente de femmes en Noir, Marseille), Stéphane Hessel (ambassadeur de France), Marcel-Francis Kahn (professeur de médecine), Pascal Lederer (animateur d'Une autre voix juive), Perrine Olff-Rastegar (porte-parole du Collectif judéo-arabe et citoyen pour la paix, Strasbourg), Richard Wagman (président d'honneur de l'Union juive française pour la paix, UJFP)

09 août 2006 - Paru dans le Journal “Libération”

Pourquoi ouvrir un blog ?

Publié le mercredi 9 août 2006 (par Dominique)

Si j'ai choisi de commencer mon blog en publiant dans la rubrique “Société” des articles et des témoignages sur ce qui se passe en ce moment au Liban et en Israël, c'est parce que je trouve que les médias nous manipulent.

Le fait en lui-même n'a rien de nouveau. Les gouvernements depuis des temps très anciens, quel qu'ils soient, ont toujours manipulé l'opinion publique, pour que leur “sujets” agissent dans le sens de ce qu'ils souhaitent obtenir. Tous ceux qui ne sont pas à des postes de gouvernement, nous sommes des humains “lambda”, des pions sur l'échiquier, ou le plateau de Monopoly de la partie que sont en train de disputer les politiques. Nous ne comptons pas du tout à leurs yeux. Les femmes, les enfants, les hommes qui meurent dans ces combats stupides, n'ont rien demandé à personne, n'ont rien pris à personne. Ils demandent seulement de vivre en paix dans leur pays, leur maison avec les leurs.

Ce qui m'inquiète, me désespère même, c'est l'apathie de la masse humaine.

C'est cela qui a été le véritable déclencheur, le détonateur pour la mise en ligne de ce blog.

Carmen de Montréal m'a envoyé quelques articles de son amie libanaise Lina. Elle m'a aussi envoyé des photos de la manifestation organisée à Montréal contre cette guerre. Devant les photos j'ai senti une telle inertie, une telle impuissance, un tel manque de motivation que j'ai eu un sursaut.

On y va
On n'est pas nombreux mais on y va…

du monde mais peu d'action
Il y a du monde mais ça ne bouge pas beaucoup

Enfants israelliennes
Les enfants sont aussi enrôlés dans la guerre.

La Prière
“Dieu” aussi…

Ce n'est pas possible de ne rien dire, de ne rien pouvoir faire, de ne pas arriver à arrêter cela.
Nous sommes des milliards d'humains qui ont comme seul but qu'on les laisse tranquilles et de vivre en paix. Et il y a une poignée d'individus qui ont trouvé le moyen de prendre le pouvoir sur les milliards d'autres, en leur expliquant que EUX, ils savent ce qui est bon pour les humains, EUX ils savent faire, EUX ils sont des génies d'invention, EUX , ils vont leur apporter le confort, le bien-être, l'abondance…

Sauf que dans un premier temps ils demandent beaucoup, énormément, presque tout à la masse humaine. Ils utilisent une main d'œuvre le meilleur marché possible, ils fixent des règles ou les employés sont trop souvent perdants ou même exploités, ils refusent de considérer les conséquences de leurs choix, de leur gestion des ressources terrestres, animales, humaines. Seuls les Dieux : AVOIR, POUVOIR, ARGENT, PROFIT IMMÉDIAT, RAPIDITÉ, EXPANSION, comptent dans leurs calculs.

VIE, BIEN-ETRE, PAIX, RESPECT DE L'AUTRE, RESPECT DE LA TERRE MÈRE… et bien d'autres notions VIVANTES ne font même pas partie de leur vocabulaire.

Je n'ai plus 20 ans, et je ne suis pas encore dans le 3ème âge, mais je suis lasse, fatiguée, désabusée de ce que je vois.

Née dans le début des années 50, je n'ai entendu parlé que de guerre depuis que j'ai eu la drôle d'idée d'atterrir sur cette planète.

Je reste persuadée que chacun de nous peut contribuer à sa modeste échelle à “redresser tout cela”, et goutte de vie après goutte de vie créer un espace vivant sur cette belle planète. La vie sur terre peut être un paradis, il appartient à chacun de nous d'oser en poser les pierres chaque jour. Chacun peut choisir de se mobiliser pour la VIE, pour l'ÊTRE, pour donner le meilleur de lui-même dans le respect de lui-même, de l'autre, de la terre, de ce tout ce qui contribue sur cette planète à maintenir la VIE.

Tout ce que je publierai ou écrirai dans ce blog sera pour tenter de réveiller cette part de VIE qui est quelque part en chacun(e) de nous.

C'est Ma contribution à la VIE aujourd'hui.

Ces amis qui poussent Israël vers l'abîme

Publié le mardi 8 août 2006 (par Dominique)

Je choisis de mettre à disposition, en relais du journal le Monde, cet article d'un auteur plus connu pour ses romans, que pour sa pensée politique,Tahar Ben Jelloun, écrivain franco-marocain.. Son article a l'intelligence de faire appel au réalisme, dont il est rarement question dans le débat Israelo-Palestinien. Ce texte, même s'il est par certains aspects trop naïf, trop idéaliste, si on peut lui reprocher de mettre de côté beaucoup de réalités politiques et religieuses, d'être très incomplet sur le plan historique, il a le mérite de synthétiser clairement le drame qui se joue actuellement dans cette partie du globe.

Un texte qui présente l'autre versant, qui pose des questions, des postulats pour nourrir notre propre réflexion sur la dernière guerre en cours… et au delà sur le sens de la VIE tout simplement.

Depuis bientôt 60 ans la haine, les massacres, le terrorisme s'activent et pourtant il faudra bien un jour trouver comment lâcher les idéologies, arrêter de compter les coups et regarder la réalité de la vie des humains de ces terres massacrées.
Comment accepter que des analyses pertinentes et sensées restent sans écho dans la communauté internationale qui se prétend pourtant si bien informée ?
L'antisémitisme existait bien avant l'occupation des territoires arabes de 1967.
Une question me brûle les lèvres : si l'État d'Israel n'existait pas, y aurait-il ou pas de guerre en Palestine ?

Un élément essentiel malgré tout me semble oublié dans ce texte : les habitants de ces pays en guerre. Les femmes, les enfants, les agriculteurs, tous ceux qui font la vie d'un peuple et d'un pays et qui font les frais des idéologies, des accords économiques internationaux, des dogmes des religions poussés à l'extrême. L'être humain au départ demande seulement à vivre en paix avec sa famille, à travailler pour se nourrir et profiter tranquillement de la vie terrestre. Il semble que cela soit totalement oublié : VIVRE et APPRECIER la VIE TERRESTRE pour tout ce qu'elle peut apporter de beau et de bon à chacun. Et cela bien au-delà des prérogatives des grands trusts, des idéologies politiques et religieuses qui ne cherchent jamais le bien des gens mais le plus de biens à acquérir.

L'AVOIR et le POUVOIR s'affrontent dans une lutte sans merci à la surface de la terre. Autrefois nous ne savions pas son étendue car l'information était plus lente à se répandre. Aujourd'hui nous sommes beaucoup plus nombreux, les trésors de la terre diminuent, l'homme saccage la planète sans conscience des conséquences. Les états ont peur de perdre de l'influence, du pouvoir, donc ils cherchent à mettre la main sur le maximum de matières premières au détriment de la VIE.

Tous nos politiciens auraient-ils oublié le véritable sens de la VIE ?

Les extrémismes de tous poils s'arrêteront-ils un jour, pour laisser l'humanité admirer et vivre pleinement la beauté de cette terre qui la supporte et nourrit ses enfants de la naissance à la mort ?

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Le meilleur des deux mondes

Publié le mardi 8 août 2006 (par Dominique)

Un article qui pour moi pose des questions pertinentes et invite à la réflexion personnelle sur les évènements en cours. Une fois de plus même si je publie ce jours plusieurs articles sur ce sujet brûlant du Liban, il n'y a pas de positionnement politique. Je suis seulement à l'écoute des autres voix qui se font entendre, trop faiblement par rapport aux matraquages médiatiques et de les diffuser.

Un citoyen français engagé volontaire dans une armée étrangère en opération de guerre contre un peuple ami, sans mandat explicite du gouvernement français, peut-il se prévaloir de la nationalité française ?

Le mutisme est complet sur ce point, refoulé au tréfonds du subconscient national telle une consigne implicite tant de la classe politique que dans les médias. Certes le sujet fâche, car il fait tâche. Mais la solidarité avec Israël, pour légitime qu'elle puisse être pour de larges secteurs de l'opinion occidentale, ne saurait occulter le débat de fond que cette question pose tant au niveau du droit que de la morale.

Le cas de Gilad Shalit présente en la circonstance un parfait cas d'école. À ce titre, il peut paraître opportun qu'il soit soumis, pour avis, aux autorités juridictionnelles (Conseil d'État, ministère de la justice) compétentes tant il est vrai qu'une réponse circonstanciée en la matière ferait œuvre de jurisprudence à l'effet de lever les ambiguïtés futures.

Caporal de l'armée israélienne capturé le 25 juin 2006 par les Palestiniens, Gilad Shalit peut -il se prévaloir de la nationalité française et réclamer es-qualité l'intervention diplomatique du gouvernement français. Son engagement dans l'armée israélienne, sans mandat gouvernemental français, entraîne-t-il, sinon la déchéance de sa nationalité, à tout le moins la caducité de son droit à invoquer la protection de la nationalité française?

Le Quai d'Orsay a donné à savoir à diverses reprises qu'il s'impliquait dans la libération du caporal Shalit, - non pas tant pour des raisons humanitaires ce qui peut paraître concevable, mais du fait de sa “nationalité française” -, omettant de préciser que ce citoyen se trouvait en opération de guerre dans une armée étrangère contre un peuple supposé ami de la France, le peuple palestinien.

Mutatis Mutandis, un français de confession musulmane qui choisit d'effectuer son service militaire au Soudan en guerre contre le Tchad, ou un arabe chrétien de nationalité française qui sert dans les rangs de l'armée ivoirienne, continueraient-ils de bénéficier, eux, de la protection de la nationalité française dans l'hypothèse de leur capture ou pèseraient sur eux immanquablement la suspicion.

Le cas de Gilad Shalit ne constitue pas un cas isolé. Ainsi un bi-national franco-allemand qui choisit de servir le drapeau d'un pays tiers par affinité religieuse, en exerçant non une option de nationalité mais une requête en naturalisation, a-t-il vocation à assumer des fonctions de conseiller ministériel dans son pays d'origine ?

Son statut de réserviste d'une armée en guerre contre un pays ami de la France, à tout moment réquisitionnable, lui confère-t-il la quiétude suffisante dans la gestion d'un sujet aussi épineux que celui des “sans papiers”. Cette situation juridiquement sinon exorbitante du moins insolite, ne le place-t-elle pas en porte-à-faux dans sa fonction, en cas de mobilisation de son armée d'affectation ?

La nomination de Arno Klarsfeld, juriste français et réserviste de l'armée israélienne, au poste de conseiller du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy sanctionne-t-elle la carence française dans le domaine des compétences ou relève-telle d'une manœuvre électoraliste ?

Au delà du cas Shalit, se pose le problème plus général de la dualité d'allégeance des bi-nationaux franco-israéliens, (ou franco arabes ou franco-africains de confession chrétienne ou musulmane) dans l'exercice de responsabilités politiques ou militaires en France ou en Israël, particulièrement en temps de guerre.

La double allégeance justifie-t-elle la confusion juridique ? Exonère-telle de toute obligation de réserve au point de se vivre comme un passe droit ? Le service militaire dans l'armée israélienne constitue-t-il désormais un passage obligé à des promotions politico-administratives en France ? Préfigure-t-il la collaboration future entre les diverses composantes de “l'axe du bien”, telle qu'elle est préconisée par les néo-conservateurs américains et leurs relais français ? Un axe constitué, selon ses promoteurs, par les États-Unis, Israël, au-delà, la droite française et le judaïsme institutionnel français, face à un “axe du mal” regroupant grosso modo le tiers monde arabo-musulman bariolé et dont le ralliement à sa cause de Philippe de Villers, représentant de la droite traditionnelle, le découvreur des mosquées souterraines de l'aéroport de Roissy, n'en est que la manifestation la plus pathétiquement symptomatique.

La question peut paraître dérisoire au regard des enjeux de puissance que sous tend cette nouvelle guerre du Liban, des morts et destructions de l'été 2006 qui se sont ensuivis tant au Liban qu'en Palestine qu'en Israël même.

Alors que la France s'emploie activement à retrouver un rôle diplomatique au Moyen-orient, il importe que le droit soit dit et redit tant il est vrai que les grandes civilisations se meurent des entorses répétitives qu'elles commettent à l'encontre de leurs propres principes.

Toute explication sur une question qui demeure dans le flou près de quatre semaines après la capture du soldat israélien de nationalité française serait la bienvenue pour l'édification des générations futures.

René Naba est journaliste-écrivain. Ancien responsable du monde arabo-musulman au service diplomtique de l'Agence France Presse (1978-1990), ancien conseiller du Directeur Général de RMC pour l'information (1989-1994)

Dernier ouvrage paru “aux origines de la tragédie arabe”- Editions Bachari 2006.
Précédent ouvrage “Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l'imaginaire français”- Harmattan 2002.

Nous irons bien demain, et vous ?

Publié le mardi 8 août 2006 (par Dominique)

Je ne suis partisane ni pour, ni contre, les uns ou les autres. La voix de ceux qui subissent des agressions, exactions ou autres sévices méritent simplement d'être entendus. Aussi j'ouvrirai régulièrement mon blog à ces témoignages venus du Liban, réceptionnés grâce à une amie québécoise. Offrant ainsi un espace pour être lu, entendu, pour laisser une expression autre que celle des médias officiels. Autant que possible je citerai mes sources avec précision.

Texte transmis via Lina El Baker, par Robert Bibeau de Montréal - Québec - Le 31 Jullet 2006

Beyrouth le 30 juillet 2006

Drapeau libanais
Drapeau libanais

Je pourrais m'obstiner à dire : “Nous allons bien, et vous ?
Pour rester fidèle à notre honnêteté envers tous nos amis, ce matin, à l'heure qu'il est, je ne le puis.
Je trahis notre promesse collective : Je ne vais pas bien !

Je suis seul, j'ai rendez-vous avec mes admirables coéquipiers demain matin (inch'allah), je suis seul avec les images et les cris des victimes du nouveau carnage commis par l'armée israélienne : le village de Qana, à l'Est de Tyr, contrôlé par les Forces de l'ONU, célèbre par les noces bénies par un certain Jésus il y a deux millénaires, célèbre par un carnage commis par l'armée israélienne le 16 avril 1996 (avant-dernière en date des agressions israéliennes sur le Liban).

QANA, CE MATIN, A DE NOUVEAU ETE LA CIBLE DES CRIMINELS DE TSAHAL : une habitation de trois étages ou dormaient une cinquantaine de civils, pour la plupart des femmes et des enfants, a reçu la carte de visite d'un superbe pilote israélien, aux nerfs d'acier et à l'étincelante technologie, capable de déchirer le ciel et d'atteindre une cible avec une précision admirable (camion de ravitaillement, camionnette surchargée de réfugiés, antenne de télécommunication, vélomoteur(!).), Herakles moderne capable de semer la mort avec un seul doigt.

CE MATIN, À L'AUBE, 35 CADAVRES (dénombrés à l'heure qu'il est) : 21 ENFANTS ET QUATORZE ADULTES PRESQUE TOUS DES FEMMES, portent la signature indélébile et infamante de ce salopard qui n'aura même pas le courage de dire son nom.

Ce matin, un pilote israélien se sent bien dans sa peau, et moi, je ne vais pas bien.

Pour ceux qui ne le savent pas: Entre Marwahine (15 juillet) et Qana (30 juillet), plusieurs autres carnages de ce genre ont été perpétrés, Srifa, Nmeyrieh, . je ne suis pas capable de les citer tous ni d'en parler avec précision. Un jour, les historiens parviendront à comptabiliser le nombre de morts et à dénombrer les massacres dont Tsahal devra répondre, je crois qu'on sera consterné.

Ce matin, nous avions (dans notre groupe), décidé de vous parler d'autre chose. Nous ne sommes pas encore prêts à le faire (en ce qui concerne les détails concrets, pour que notre message soit précis), mais devant l'urgence, je vous supplie de prendre au sérieux cette information et cet appel : Bush a annoncé à Washington et Israël confirmé l'envoi de 1.500 bombes d'un genre nouveau (des bombes “intelligentes” c'est comme ça qu'on les appelle, en anglais “smart bombs” d'une puissance de destruction et d'une capacité de précision inégalées), afin de compenser l'impuissance de l'armée israélienne à réduire la résistance libanaise et la déroute humiliante qu'elle a essuyée dans l'échec de l'avancée terrestre dans la région de Bint Jbail. Ces 5.000 bombes ont déjà quitté les États-Unis et une partie se trouve déjà en Israël après avoir fait escale en Ecosse où M. Blair leur a prêté une base pour le réapprovisionnement en carburant.

  1. M. Blair a-t-il l'approbation de son gouvernement ?
  2. Les Anglais acceptent-ils que leur pays serve de relais aux “armes de destruction massive” que leurs soldats ont soi-disant été cherché en Irak ?
  3. L'ONU, les Etats d'Europe, ont-ils un mot à dire à ce propos ?
  4. Les peuples d'Europe vont-ils donné leur suffrage à cette ignominie et construire l'Union Européenne en assumant le rôle de laquais des États-Unis ?
  5. Le monde est-il prêt à supporter les conséquences écologiques et humaines de cette guerre sur laquelle vont se modeler les prochaines entreprises de destruction de la planète ?


Il y a urgence URGENCE URGENCE URGENCE

Si nous devons payer le prix de cette barbarie et que le monde n'a pas les moyens de l'empêcher tout de suite, que cela serve au moins à créer un sursaut.

Je viens à l'instant de recevoir des précisions sur les “cadeaux” de Bush à ses amis israéliens: il s'agit des JDAM (Joint Direct Attack Munition). Une bombe JDAM est une bombe guidée par GPS. De telles bombes ont été utilisées par l'armée américaine en Afghanistan, durant la guerre du Kosovo et en Irak (notamment en 1998 lors de l'opération “Desert Fox”), elle sont une partie importante de l'armement air-sol de ces forces. Actuellement améliorées, (variantes GBU - guided bomb units -, système satellitaire de guidage de haute précision), elles sont “intelligentes” c'est-à-dire “guidées” après avoir été lâchées à haute altitude, n'explosent pas au moment de l'impact mais sont munies de “pénétrateurs” qui leur permet de s'enfoncer jusqu'à une profondeur qui peut aller jusqu'à 30 mètres à l'intérieur du sol. L'explosion en profondeur a une puissance de destruction phénoménale dans un périmètre donné (j'ignore pour le moment le chiffre), et des effets électromagnétiques pouvant brûler les gens, provoquer des court-circuits sur les villes, détruire les centres nerveux électroniques, absorber l'oxygène des souterrains et des espaces clos !!! (consultez si vous voulez Google et Wikipedia)

Nous avons besoin d'urgence d'Emile Zola, de Jean Jaurès, de Léon Blum. Pas pour nous protéger et nous sauver d'une catastrophe de plus en plus inévitable, mais pour accuser, défendre l'honneur de la communauté humaine, laisser une chance à l'avenir de l'humanisme, témoigner de la criminalité des uns : Bush et sa bande de trafiquants d'armes et de milliardaires du pétrole, Tony Blair, traître à son pays en étant au service d'un autre, et l'État Major israélien, la complicité des autres, l'Arabie Saoudite, la Jordanie, l'Egypte, l'Allemagne, et tous ceux qui ont cautionné la destruction du Liban pour se débarrasser du Hezbollah, le laxisme honteux de l'ONU, de la France, de l'Europe, des Arabes, qui n'osent pas prendre une position ferme et honorable par je ne sais quel calcul politique, diplomatique ou mercantile.

Je livre les criminels aux jugements de l'Histoire, leurs complices à l'opprobre de leurs peuples, les impuissants à leurs tourments de fonctionnaires incapables de démissionner et d'avouer leur incompétence.

Pour nous, êtres humains de partout, sans armes et sans pouvoirs, que le temps dont nous sommes les maîtres, le nôtre, soit cet espace sans frontières où la parole, indestructible, résiste à toutes les armées du monde, échappe à tous leurs crimes, devient poème, chanson, musique, image, larmes et sourires, mémoire des morts, thrénodie des villes détruites et des terres brûlées, hommage aux enfants qui nous ont donné leur sève.

Signé : Roger Assaf, Issam Bou Khaled, Kamal Chayya, Rawya El Chab, Zeina Saab De Melero, Said Serhan, Fadi el Far, Tarek Atoui, Hagop Der Ghougassian, Abdo Nawar, Hanane Hajj Ali, Abder Rahman Awad, Zeinab Assaf, Bernadette Houdeib, Ibrahim Serhan, Nehmat Atallah.

Bonjour et Bienvenue

Publié le mardi 8 août 2006 (par Dominique)

À Toutes et à Tous qui viendrez faire un tour sur ce blog.

J'ai longtemps hésité avec un mélange d'envie et de rejet envers ce nouveau mode d'expression et de communication. Depuis plusieurs années je participe à la vie d'un site communautaire “Ciao” sur lequel il est possible de déposer des avis sur des produits, des enseignes, des voyages, etc, pour donner des éléments complémentaires et utiles aux internautes en vue d'un choix de produit, et, éventuellement d'un achat. Depuis le 14 juillet les “Ciao-nautes” un peu anciens, dont je fais partie, ont tous constaté une très nette baisse de qualité des avis déposés. Des avis inutiles, vide d'intérêt, de quelques lignes, très mal écrits, en style “sms”, avec une orthographe inexistante, ou encore dans un langage vulgaire vraiment inacceptable. J'ai plaisir à partager le fruit de mes expériences, recherches et réflexions, mais pas dans n'importe quel cadre.

Aussi j'ai commencé à regarder de plus près les blogs existants et à envisager de créer le mien. Me familiarisant avec leur lecture, j'ai constaté que cela n'était pas d'une grande complexité technique et que je pourrai ainsi aborder des sujets autres que ceux préformatés sur le site nommé au-dessus.

Si j'ajoute à cela, tout ce qui se passe dans le monde depuis quelques mois, une dégradation progressive de l'environnement immédiat (j'habite Avignon - ville de festival !!!), les échanges réguliers avec des ami(e)s vivant au Québec, en Italie, en Suisse, en Allemagne et dans d'autres régions de France (qui m'apportent des regards complémentaires extérieurs), font que naturellement j'ai eu envie d'élargir l'horizon et de diffuser un peu plus loin mes “Regards” sur ce monde qui m'entoure et qui mute en permanence, de plus en plus vite.

Il mute tellement vite, que l'humaine que je suis à de plus en plus de mal à suivre et à s'adapter à un environnement qui change tous les jours sur des points repères dans ma vies. Les modes de vie et de comportement changent beaucoup plus vite que par le passé. Les objets, les outils du quotidien se transforment chaque jour, en étant de plus en plus performants et nous force la main aux changements.

Je propose, au travers de ce nouveau mode d'expression, mon regard sur le monde qui m'entoure, sur les petites choses de la vie comme sur les enjeux plus vastes économiques et politiques, dont l'avenir de nos vies dépend même si nous avons toujours tendance à nous croire loin du feu et des bombes.

L'ouverture de ce blog est le 08/08/2006, jour de la Saint Dominique selon le nouveau calendrier du Vatican, n'a donc rien du hasard, elle est le fruit d'une réflexion, d'un choix conscient.

Beau et bon mois d'août à tous ceux qui visiteront mes pages au fil des jours à venir…

Loup hurlant